Des proches de l’Opposition ont annoncé , ce mardi 13 août 2002, le lancement d’une mobilisation visant à obtenir le départ du pouvoir du président Jean Bertrand Aristide . Des barricades de pneus enflammés brûlaient dans plusieurs quartiers de la ville tôt dans la matinée . Le porte-parole du mouvement , Frantzen Cadet, a déclaré à Radio Métropole que Jean Bertrand Aristide doit partir sinon il n’y aura pas de rentrée scolaire aux Gonaïves . M. Cadet qui affirme que le chef de l’Etat doit démissionner au cours de ce mois d’août accuse M. Aristide de voler les biens de l’Etat et de soudoyer les négociateurs pour faire durer la crise . Le proche de l’Opposition affirme que cette mobilisation est l’oeuvre de plusieurs citoyens de différents secteurs qui vont bientôt manifester dans les rues pour obtenir gain de cause . Pendant ce temps, le président de la Chambre de Commerce du Sud-Est, Jacques Khawly, critique le gouvernement Lavalas dans le dossier des Gonaïves. Jacques Khawly estime que le comportement laxiste de l’Exécutif démontre qu’il orchestré les derniers évènements . Pour sa part, le Comité de Défense du chef d’Organisations Populaires (OP) Amiot Métayer se prépare dans la perspective de la présentation du dossier de l’évadé du 2 août aux autorité judiciaires . L’un des membres de ce Comité , Ronald Saint Jean , dirigeant de l’organisation “ Comité pour la Défense des Droits du Peuple Haitien “ affirme que l’affaire doit être traitée par la justice et soutient que “Cubain” a droit à un avocat. Cependant ,M. Saint Jean ne veut pas se prononcer sur la possibilité d’un retour en prison du chef OP pour la poursuite de l’instruction . L’Organistion de Défense des Droits Humains , NCHR , se prononce en faveur du retour en prison du chef d’OP des Gonaïves Amiot Métayer pour la poursuite de l’instruction sur les faits qui lui sont reprochés . La Coaliton Nationale pour les Droits des Haitiens par la voix de Pierre Espérance considère le projet de la création d’une commission de juristes pour légaliser la libération du militant Lavalas comme inacceptable . Le juge d’instruction en charge du dossier Amiot Métayer, Marcel Jean , a appelé , le lundi 12 août 2002 , les autorités à lui fournir les moyens pour poursuivre son enquête . Maitre Jean considère toujours le chef d’OP évadé comme un prisionnier puisqu’il est inculpé pour participation présumée à un incendie de maisonnettes à “ Jubilé “ en mai dernier . Le juge Jean ne croit pas que le projet de légalisation de sa libération formulé par Amiot Métayer soit réalisable au regard de la loi car l’article 80 du code d’instruction criminelle indique qu’en tant qu’inculpé ,Amiot Métayer,est toujours en état. Dans une déclaration à Radio Métropole, le magistrat a déploré la mise à sac des locaux de l’appareil judiciaire aux Gonaïves qui rend la justice paralysée . Maitre Jean dénonce les pressions dont il est l’objet dans le cadre de l’instruction de ce dossier et appelle au plein respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire .
Création d’un nouveau front anti-Aristide aux Gonaïves
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