Le Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université annonce la poursuite du mouvement de protestation contre l’intervention du gouvernement dans les affaires de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH). D’autres rassemblements et sit-in sont prévus dans le cadre de ce mouvement qui a reçu le support de divers secteurs de la société civile. Lors d’un point de presse, le vendredi 16 août 2002 , le Front a dénoncé l’absence de la police au sit-in devant les locaux du ministère de l’Education Nationale, le mercredi 14 août dernier, en dépit d’une lettre formelle adressée aux responsables de l’institution. Pour les dirigeants du Front, le laxisme de la police est une conséquence de sa “politisation”. Le Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université réclame l’arrestation des auteurs des violences de mercredi. De leur côté, les étudiants de la Commission Inter-Faculté (CIF) ont organisé une journée de réflexion, vendredi dernier, sur la crise à l’université, à la Faculté de Médecine. Les membres de la CIF qui ont observé la grève de la faim ayant servi de prétexte à l’intervention du ministère de l’Education Nationale, ont déploré l’absence du doyen Mario Alvarez à cette rencontre. La CIF en a profité pour condamner la perturbation de la manifestation du Front du refus. “Nous sommes contre la violence et nous sommes pour le dialogue” a notamment déclaré Prince Guichard, porte-parole de la CIF qui dit privilégier le dialogue, voie par laquelle il faut passer pour résoudre la crise à l’Université. Le président de la commission provisoire de gestion de l’UEH nommée par le gouvernement , Charles Tardieu , présent à cette rencontre , a également condamné la violence mais a souligné que l’université ne doit être l’otage d’aucun secteur politique . Le mercredi 14 août des inconnus ont lancé des jets de pierre sur des manifestants pro-autonomie à hauteur du ministère de l’éducation nationale à la rue Audain , à Port-au-Prince . Des personnes ont été blessées et des pare-brise de véhicules de la presse ont été cassés.
Crise à l’Université: Le Front du refus maintient la mobilisation
Publicité