Crise politique : l’Opposition et la Société Civile rejettent la procédure d’amendement de la Constitution

La classe politique , dans l’ensemble, condamne la décision des sénateurs contestés Lavalas de passer outre les 18 voix indispensables pour introduire l’amendement de la Constitution. La Convergence Démocratique à travers le responsable du CONACOM, Victor Benoit, dénonce cette mesure adoptée le lundi 8 septembre 2003. Le professeur Benoit explique que, dans les faits, les parlementaires ont réduit les 2/3 exigés par la Constitution à 12 en considérant que le Sénat fonctionne à 19 membres et non 27 comme prévu par la loi-mère. Pour Victor Benoit, cette décision qui rappelle l’attitude des parlementaires proches du régime militaire (1991-1994) représente un nouveau coup porté par Lavalas au processus démocratique en Haïti. Ce vote intervenu au Sénat de la République témoigne de la volonté du régime lavalas d’instaurer une dictature en Haïti, conclut le dirigeant de l‘Opposition. Les responsables des organisations de la Société Civile condamnent également l’attitude des élus contestés Lavalas . Selon le dirigeant de l’Initiative de la Société Civile (ISC), le professeur Rosny Desroches, avec cette décision , le régime en place affiche clairement son intention de se perpétuer au Pouvoir . Le responsable de l’ISC croit que ces élus Lavalas n’ont pas la légitimité requise pour proposer un amendement à la Constitution . L’ancien vice-président du Sénat de la République ,Samuel Madistin, appelle à la mobilisation des forces démocratiques pour faire échec au projet du régime lavalas d’amender la Constitution de 1987. Samuel Madistin qualifie de nulle la résolution adoptée par les sénateurs contestés lavalas pour faire passer la déclaration d’amendement. Maitre Madistin estime que les élus contestés lavalas sont entrés dans une phase de délinquance politique avec la séance du lundi 8 septembre 2003.

Publicité