Le projet d’implantation d’une zone franche à la frontière haitiano-dominicaine à Ouanaminthe est critiqué par des Organisations Non Gouvernementales (ONG). La zone concernée, la plaine de Maribaroux, représente une importante richesse agricole pour les paysans de la région , soutiennent la Plate-forme Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) et le Groupe d’Appui aux Réfugiés Rapatriés ( GARR) . Ces organisations expriment leurs inquiétudes par rapport à l’avenir de la production agricole dans cette zone . L’installation d’une zone franche au niveau de la frontière haïtiano-dominicaine peut-elle vraiment contribuer à faire chuter le taux de chômage estimé à plus de 70 %? Comment les hommes d’affaires des deux (2) Républiques vont-il partager les profits qui seront générés ? Les travailleurs haïtiens seront-ils traités conformément aux lois et conventions établies en la matière? Existe t-il déjà un plan d’aménagement du département du Nord-Est pour faire face aux mouvements de population que l’implantation des usines sous-traitantes pourrait provoquer ? . Autant de questions posées par la PAPDA et le GARR qui appellent à la tenue d’un débat avec la participation des secteurs concernés, les paysans du Nord-Est entre autres. Ces O.N.G. déplorent également le fait que le Parlement n’ait pas été touché de la question comme le prévoit la Constitution de 1987 eten profitent pour faire des recommandations au gouvernement Lavalas entre autres relancer l’industrie agricole dans la plaine de Maribaroux. Il n’y a pas que la PAPDA et le GARR à lancer des mises en gardes, les premiers concernés par le projet d’installation d’une zone franche dans le département du Nord-Est, les habitants de la plaine de Maribaroux, ont, à plusieurs reprises, dénoncé le gouvernement Lavalas qui, selon eux, a décidé de faire le jeu des hommes d’affaires dominicains au mépris des agriculteurs haïtiens. Cependant, ces derniers n’auraient aucun problème à concéder un espace autre que la plaine de Maribaroux pour l’implantation des usines, selon le GARR et la PAPDA. Mais faudrait-il que les travailleurs haïtiens aient la possibilité de se former sur le tas. Camille Charlmers, le responsable de la PAPDA a, en outre, dénoncé le fait que la zone franche devrait être financée à partir des fonds de l’annulation de la dette des pays pauvres. Selon lui, cet argent devrait de préférence être investi dans l’éducation, la santé et la justice. Le gouvernement Lavalas a une toute autre lecture du projet d’installation de zones franches dans le pays. Pour accélérer le processus, le président haïtien s’était rendu à Santo-Domingo le 16 janvier 2002 où il a rencontré son homologue dominicain. Hypolito Mejia et Jean Bertrand Aristide déclarent miser beaucoup sur ce programme pour améliorer les conditions de vie des deux (2) peuples partageant l’Ile.
Critiques formulées contre l’installation d’un parc industriel à Ouanaminthe
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