Les présidents haïtien et dominicain respectivement Jean Bertrand Aristide et Hipolito Mejia , ont lancé, le lundi 8 avril 2002 , les travaux de construction d’une zone franche dans la région de Ouanaminthe. Messieurs Aristide et Mejia se sont félicités de l’implantation de ce premier projet de parc industriel à la frontière entre les deux (2) pays qui marque un tournant dans les difficiles relations entre Port-au-Prince et Santo Domingo . Le chef de l’Etat haitien a qualifié l’évènement d’historique et a indiqué qu’il représente “ la naissance du premier enfant d’un mariage sans divorce entre les deux (2) peuples “ . Son homologue dominicain a renchéri en espérant , dit-il, de nombreux autres enfants de cette union . Ce projet devant atteindre huit mille (8 000) emplois fournira du travail à mille cinq cents (1 500) personnes de chaque côté de la frontière à partir du printemps 2003 dans le secteur de la manufacture . Ce programme qui doit permettre aux deux (2) pays de bénéficier de certains fonds de l’Union Européenne dans le cadre de l’accord de Lomé a été initié par le richissime homme d’affaires dominicain Fernando Capellan . C’est d’ailleurs sa firme , “ Groupo M “ qui supervisera les opérations . L’installation de cette zone franche ne fait pas l’unanimité dans la région . Selon l’Agence Alter Press , les manifestations paysannes prévues lors de la pose de la première pierre de la construction du parc industriel ont été empêchées par les autorités locales . Des paysans du Réseau Solidarité Frontalière ont rapporté à l’agence de presse que les banderolles et les pancartes préparées pour la circonstance ont été saisies par les autorités de la délégation du Nord-Est . Toujours selon l’agence , un employé du ministère de l’intérieur s’est entretenu longuement le week-end écoulé avec des groupes de paysans pour tenter de prévenir toute action de protestation.
Jean Bertrand Aristide et Hipolito Mejia posent la première pierre de la construction d’un parc industriel à la frontière
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