La question des atteintes à la liberté de la presse a retenu l’attention de plusieurs parlementaires lavalas à l’occasion du 3ème anniversaire de l’assassinat de Jean Dominique et de la journée de silence sur l’information observée par la presse indépendante. Les membres du parti au pouvoir au Parlement paraissent divisés sur la situation de la presse. Toutefois, il est difficile de tomber sur un parlementaire à se prononcer ouvertement contre la liberté de la presse. La question, pour plus d’un, est de savoir maintenant en quoi consiste cette liberté et qui doit la garantir. Un par un, les élus contestés du 21 mai 2000 abordent le dossier. A chacun , son discours pour tenter de faire comprendre que la presse est libre de fonctionner dans le pays. Le député de la Grande Rivière du Nord, Nawoon Marcélus, est de ceux qui croient fermement que les conditions de fonctionnement des journalistes sont garanties par le Pouvoir . Mais le président de la Chambre des Députés, Yves Cristallin, avance que la liberté d’expression doit être l’objet d’une lutte et pour la conquérir, il faut une conjugaison d’efforts et ceci au quotidien. Pour sa part, le député Simpson Libérus préfère s’arrêter au dossier Jean Dominique, le P.D.G. de Radio Haiti Inter, assassiné le 3 avril 2000 dont la lumière sur le meurtre n’est toujours pas faite. Le parlementaire de Port-au-Prince a indiqué qu’il se sentirait mal à l’aise de ne pas s’associer à l’idée de l’Association Nationale des Médias Haitiens (ANMH) de faire du 3 avril, une journée sans nouvelles pour protester contre les menaces qui pèsent sur la liberté d’expression .
Débat entre parlementaires Lavalas sur la liberté de la presse en Haiti
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