L’Union Européenne (UE) est très préoccupée par la situation politique en Haïti et continue à suivre avec beaucoup d’attention son évolution. Cette préoccupation est motivée en particulier par le fait que les membres du Conseil Electoral Provisoire n’ont pas pu être désignés et par les informations relatives à l’organisation éventuelle d’élections qui ne se dérouleraient pas conformément aux résolutions 806 et 822 du Conseil Permanent de l’OEA et à la Résolution 1959 adoptée par l’Assemblée Générale de cette même organisation, le 10 juin 2003 à Santiago du Chili. Conformément à la décision du Conseil de l’Union Européenne du 10 janvier 2003, la coopération institutionnelle au développement avec Haïti ne pourrait reprendre qu’à la condition que les obligations figurant dans les résolutions mentionnées ci-dessus soient pleinement respectées. Par ailleurs, l’Union Européenne observe avec inquiétude des atteintes de plus en plus fréquentes et graves aux droits de la personne et aux libertés individuelles. Elle déplore en particulier les récents événements survenus au Cap-Haïtien, et l’intervention brutale de la Police Nationale. L’Union Européenne appelle une nouvelle fois les autorités haïtiennes à prendre les mesures nécessaires au rétablissement d’un climat de sécurité susceptible de restaurer la confiance, afin que le processus électoral puisse favoriser la plus forte participation possible de la société civile haïtienne. Chypre, la République tchèque, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République slovaque et la Slovénie, pays adhérents, la Bulgarie, la Roumanie et la Turquie, pays associés, ainsi que les pays de l’AELE [l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège] membres de l’Espace économique européen, se rallient à cette déclaration. UE- 16 septembre 2003
Déclaration de l’Union Européenne sur la préoccupante situation haitienne
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