Démission de Jean-Robert Faveur : une manoeuvre de l’Opposition et de la Communauté Internationale, affirme le Pouvoir Lavalas

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Le ministre des Affaires Etrangères, Joseph Philippe Antonio, affirme que le gouvernement n’est pas surpris par le geste posé par Jean Robert Faveur qui a démissionné de son poste de directeur général de la Police Nationale . A l’occasion du « mardi de la presse » de ce 24 juin 2003 , une édition spéciale compte tenu des circonstances , M. Antonio indique qu’à l’occasion de la récente assemblée de l’OEA au Chili (8-10 juin ) , des rumeurs faisaient déjà état de la démission du directeur général a.i. de la PNH . Pour M. Antonio , l’Opposition et la Communauté Internationale ne sont pas étrangères à cette situation qui va dans le sens de l’option zéro. Parrallèlement, le Pouvoir considère Jean Robert Faveur comme un irresponsable . Le ministre de la justice , Calixte Delatour, estime que le directeur général a abandonné son poste . Actuellement , l’inventaire des biens laissés par M. Faveur est en cours . Calixte Delatour compare Jean Robert Faveur à un « chien fou enragé ». L’ Exécutif Lavalas considère l’ex-responsable de la PNH comme un fugitif. D’ailleurs, le secrétaire d’Etat à la communication indique que M. Faveur , activement recherché, est un « haut fonctionnaire en fuite » qui doit rendre des comptes. Mario Dupuy précise que l’institution policière est prise en charge pour le moment par le ministre de la justice . De toute évidence , le gouvernement est au plus haut point préoccupé par la démission de M. Faveur . Pour le « mardi de la presse » de ce 24 juin , le ministre de la justice ,Maitre Calixte Delatour , et le ministre des Affaires Etrangères , Jospeh Philippe Antonio assistés du secrétaire d’Etat à la Communication , Mario Dupuy, étaient au rendez-vous pour commenter cette affaire . Pour leur part , des parlementaires Lavalas dénoncent la décision du directeur général de la police de plier bagage. Les députés Simpson Libérus et Lionel Etienne croient qu’il s’agit d’un complot pour mettre le Pouvoir en difficulté. M. Faveur se trouverait déjà aux Etats-Unis d’Amérique , selon ce qu’a confié à Radio Métropole une source digne de foi. L’ex-numéro 1 de la PNH a quitté le pays , le dimanche 22 juin 2003 , en traversant la frontière haitiano-dominicaine à l’aube à partir de la région Anse-à-Pitres / Pédernales ( Sud-Est) . Un rapport de police a confirmé le départ de Jean Robert Faveur en précisant qu’il a laissé ses armes de service, son appareil de communication et son véhicule. Ce document indique que l’ancien responsable de la police dans le Sud-Est a eu une conversation avec les policiers d’Anse-à-Pitres en leur faisant croire qu’il allait effectuer une visite à Pédernales. Avant de prendre l’exil , Jean –Robert Faveur a adressé sa lettre de démission au Président Aristide dans laquelle il dénonce la mainmise du Chef de l’Etat sur l’institution policière. La version des faits présentée par M. faveur a été corroborée par le sénateur Lavalas, Prince Pierre Sonson.

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