Démission du chef de la mission spéciale de l’OEA en Haiti , David Lee

Dans un communiqué de presse en date du 12 mai 2004, la représentation de l’Organisation des Etats Amméricains (OEA) en Haiti, a rendu publique la décision du représentant spécial ,David Lee, de démissionner. Voici la teneur du communiqué. C’est à regret que le Secrétaire général annonce la démission de M. David Lee en tant que son Représentant spécial en Haïti et Chef de la Mission spéciale de l’OEA pour le renforcement de la démocratie en Haïti depuis l’établissement de celle-ci en avril 2002. Dans une lettre datée du 3 mai 2004, M. Lee a indiqué qu’il avait à l’origine accepté l’invitation du Secrétaire général à diriger la Mission en avril 2002 pour une période limitée dans le but de “contribuer à résoudre l’impasse électorale et politique en Haïti et à ramener un développement politique, économique et social démocratique dans l’intérêt de tous les Haïtiens…” Suite à des événements récents très importants et à l’adoption par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies des résolutions 1529 et 1542, qui modifieront la configuration des activités et de la présence internationales en Haïti, M. Lee a offert sa démission, qui prendra effet le 31 mai 2004. Le Secrétaire général Gaviria a souligné les loyaux services de M. Lee envers Haïti et envers l’OEA, le fait qu’il a coordonné le Groupe d’amis du Secrétaire général à Port-au-Prince et sa contribution remarquable aux initiatives de l’Organisation en matière de gouvernance, de justice, de sécurité, de droits de la personne et de dialogue en Haïti. Il a fait remarquer que le 31 mai est la veille de l’installation officielle de la MINUSTAH en Haïti, et juste avant la XXXIVe Session ordinaire de l’Assemblée générale de l’OEA, qui aura lieu à Quito (Équateur) du 6 au 8 juin. Parlant de l’expérience exceptionnelle qu’a constitué la direction de la Mission spéciale, M. Lee a souligné la “qualité et le dévouement extraordinaires de ceux qui se sont portés volontaires pour travailler à la Mission spéciale, dont bon nombre possédaient déjà des années d’expérience en matière d’aide diverse au peuple haïtien, et tous ont travaillé dans des circonstances toujours difficiles et parfois très dangereuses.” M. Lee a souligné qu’il remercie le Secrétaire général, le Secrétaire général adjoint et son personnel “compétent et dévoué”, de même que son adjoint, l’Ambassadeur Denneth Modeste, de leur coopération. M. Lee s’est dit grandement satisfait de la contribution de la Mission spéciale, qui a agi en qualité de “coordonnatrice et représentante de la communauté internationale dans la recherche d’une solution consensuelle à la crise électorale, pour professionnaliser la Police nationale d’Haïti et protéger l’exercice de la liberté d’expression, d’association et d’assemblée pour tous les Haïtiens”. M. Lee a toutefois indiqué que les ressources volontaires fournies par des donateurs sont proportionnellement maigres et imprévisibles, ce qui gêne la planification et la mise en œuvre. Il a fait remarquer qu’en plus d’autres facteurs, “l’expérience des deux dernières années démontre de façon concluante que pour qu’un engagement de l’OEA soit réussi un mandat clair et précis de même que des ressources adéquates et explicites sont essentiels pendant toute la période en question”. Commentant ces affirmations, le Secrétaire général adjoint, l’Ambassadeur Luigi Einaudi, a déclaré: “Je suis d’accord avec l’évaluation qu’a faite le Chef de la Mission des circonstances difficiles de même qu’avec ses conclusions, mais en dépit de ces déficiences et dans des circonstances très difficiles, la Mission spéciale, dirigée par M. Lee, a effectué un travail extraordinaire qui donnera le ton pendant longtemps aux efforts positifs déployés par la communauté internationale”. Le Secrétaire général Gaviria a indiqué que l’Ambassadeur Denneth Modeste deviendra son Représentant spécial en Haïti et Chef de la Mission spéciale de l’OEA jusqu’à nouvel ordre. M. Modeste retournera au siège de l’OEA pour quelques jours la semaine prochaine pour participer à des consultations entre l’OEA et d’autres acteurs clés sur le rôle que peuvent jouer l’OEA et la CARICOM pour relever les défis que présente la nouvelle situation en Haïti.

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