Sécurité : 13 millions dépensés, mais l’insécurité persiste

A man gestures near burning tires during a protest against insecurity in Port-au-Prince on April 16, 2025. The head of the UN migration agency urged the international community on April 15 to respond to an escalating humanitarian crisis in Haiti, where more than one million people have been displaced by gang-related violence. (Photo by Clarens SIFFROY / AFP)

Depuis l’arrivée de Rameau Normil à la tête de la Police nationale d’Haïti (PNH), plus de 13 millions de dollars américains ont été engagés en moins de six mois pour financer la lutte contre l’insécurité. Ces fonds ont été alloués principalement à l’achat d’armes, de munitions, d’équipements, ainsi qu’à des opérations sécuritaires sur le terrain.

Selon un document administratif consulté par Métropole et confirmé par des sources proches des autorités, environ 2,5 millions de dollars ont été affectés à des interventions menées dans l’Artibonite, à Kenscoff et dans le Plateau Central. Par ailleurs, plus de 11 millions de dollars ont été utilisés pour renforcer les capacités opérationnelles de la PNH à travers l’acquisition de matériel militaire.

Ces montants ne prennent pas en compte les salaires des agents, les frais d’entretien des véhicules ou les coûts liés à l’alimentation des forces de l’ordre. Le budget global prévisionnel de ces opérations sécuritaires, récemment révisé, dépasse les 35 millions de dollars.

Le ministre de la Justice, Patrick Pélissier, a confirmé que près de 12 millions de dollars avaient été débloqués entre janvier et avril 2025 dans le cadre de cette lutte, sans donner davantage de détails sur leur emploi.

Malgré ces investissements, les résultats tardent à se faire sentir. Les groupes armés continuent d’opérer librement dans plusieurs zones du pays, semant la terreur au sein de la population. L’insécurité, loin de reculer, semble s’aggraver.

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