Des économistes haïtiens affirment que la transaction de riz dans laquelle est impliqué le parti au pouvoir Fanmi Lavalas comporte des zones d’ombre. Réagissant aux explications fournies par le porte-parole du parti du président Jean Bertrand Aristide, Jonas Petit, Kesner Pharel du Groupe Croissance et Jean Claude Paulvin de la firme Ecosof, ont d’abord interrogé la proveance des fonds ayant permis à la coopérative lavalas « pou Nou Tout » d’effectuer la commande. Ces analystes économiques ont mis également l’accent sur la concurrence déloyale dans cette affaire à partir de l’exonération dont a bénéficié cette coopérative à la douane pour vendre le produit sur le marché. » On ne peut pas subventionner un produit qui va être vendu sur le marché au détriment de l’Etat » s’est exclamé Jean Claude Paulvin qui estime que la coopérative en tant qu’institution à but non lucratif ne devrait pas être autorisée à commercialiser le riz. D’un autre côté, ces économistes se sont interrogés sur la politique économique appliquée par le pouvoir en place qui prône à tout bout de champ sa volonté de supporter la production nationale. MM Pharel et Paulvin réclament des explications des autorités sur cette politique qui, à priori, se fait au détriment des planteurs de riz particulièrement dans la Vallée de l’Artibonite. Pour ces analystes économiques, un débat de fond est nécessaire autour de ce dossier.
Des analystes économiques haïtiens réclament des explications sur les choix du gouvernement dans cette affaire d’importation de riz
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