Scandale de riz: la Fanmi Lavalas s’en prend à la presse et à certains commercants

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Le parti Fanmi Lavalas tente de faire le point sur le scandale du riz qui devient de plus en plus embarassant pour le régime au pouvoir. Lors d’un point de presse tenu, le jeudi 24 janvier, le porte-parole de Fanmi Lavalas, Jonas Petit, a reconnu l’implication du pouvoir dans le dossier de la vente de riz dénommé “ Duri lapè”. Jonas Petit explique que le riz a été commandé par le gouvernement via la Coopérative lavalas “PouNou tout” pour, dit-il, casser les prix de ce produit sur le marché local. Le porte-parole souligne que cette coopérative qui regroupe des membres du parti de Jean Bertrand Aristide a bénéficié de franchises dans le cadre de l’importation de ce riz qui devait être revendu sur le marché. Jonas Petit n’a pas précisé les sources de financement de la coopérative “Pou Nou Tout” dans le cadre de l’acquisition de ce produit essentiel. Lors de ce point de presse, le porte-parole de Fanmi Lavalas a rendu les médias et les commerçants responsables du tollé enregistré par ce qu’on appelle déjà “le scandale de riz”. Ce scandale a été dénoncé pour la première fois par le député lavalas Nahoum Marcellus. Pour leur part, les sénateurs Gérald Gilles et Prince Sonson Pierre avaient souhaité la constitution d’une enquête pour faire la lumière sur la perte de 117 millions de gourdes qu’aurait enregistré le fisc haïtien dans la transaction. Les observateurs relèvent que les institutions d’Etat concernées ne sont pas impliquées dans l’importation de ce riz qui a été confiée par le gouvernement à la coopérative lavalas “Pou Nou Tout”. Juste qu’aux révélations faites par des élus lavalas ni le régime, ni la présidence n’a sorti de communiqué pour annoncer cette commande de riz alors que la transparence est présentée par le chef de l’Etat comme l’une des bases de la gestion du pouvoir en place. Pendant ce temps, un groupe de sénateurs mènent une enquête sur le scandale de riz qui éclabousse l’institution parlementaire. Cette investigation porte également sur la décision du sénateur lavalas Victor Magloire de placer en détention au Fort National un employé de l’institution dans le cadre de cette transaction. La Convergence Démocratique,principale coalition de l’opposition, réclame des comptes au président Jean Bertrand Aristide et lui demande de jouer la carte de la transparence dans ce dossier.

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