Le juge instructeur Joseph Jedilien Fafan a réalisé hier la première audition dans le cadre de l’enquête sur les accusations de viol et violence physique à l’encontre de Josué Pierre Louis.Pendant plus de 5 heures le magistrat s’est entretenu avec Mlle Marie Danielle Bernardin, accompagnée de ses trois avocats et de quelques représentants d’organismes de défense des droits humains. André Michel, l’un des avocats de la victime, a indiqué que l’audition a été longue mais utile.Mlle Bernardin a expliqué le déroulement des faits selon la vérité, insiste M. Michel qui se dit préoccupé par les tentatives du gouvernement pour empêcher que justice soit rendue dans ce dossier. Le juriste considère que la visite du ministre de la justice au Palais de Justice est le signe de la solidarité du gouvernement avec le président du Conseil Electoral.Il dénonce un acte d’intimidation des autorités judiciaires en charge de l’enquête.Les avocats de Mlle Bernardin donnent l’assurance qu’ils poursuivront la lutte tout en étant vigilants face aux tentatives du gouvernement. Cet avis est partagé par la directrice de Programme du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Mari Yolene Gilles.Elle condamne la tentative du ministre de la justice, Jean Renel Sanon, de pénétrer dans le bureau du juge instructeur durant l’audition.Mme Gilles affirme qu’avec l’appui de Mme Lise Marie Dejean (SOFA) elle a empêché au ministre Sanon d’entrer dans la salle d’audition. La dirigeante du RNDDH dénonce une tentative d’influencer l’instruction et réitère sa détermination à accompagner la victime durant tout le processus judiciaire. De son coté, le ministre Sanon a soutenu qu’il avait voulu rencontrer le doyen du tribunal de première instance.Interrogé sur sa visite à ce moment précis M. Sanon a précisé qu’en tant que ministre de la justice il est plus que normal qu’il vienne au Palais de Justice. LLM / radio Métropole Haïti