M. Camille Leblanc, avocat de l’ex président Jean Bertrand Aristide, a entrepris hier des démarches afin d’obtenir une copie de la plainte déposée par des anciens bénéficiaires de La Fanmi Selavi. La plainte pour exploitation économique et violence a été reçue par le commissaire du gouvernement Lucmane Dellile le mercredi 5 décembre 2012. Le juriste veut prendre connaissance du document afin de voir s’il y a un aspect pénale dans la plainte.Selon la législation le commissaire du gouvernement ne peut donner suite à la plainte si elle ne comporte pas un volet pénal, insiste maître Leblanc.Il soutient également que les accusateurs doivent verser des documents pour prouver la véracité des accusations.Des certificats médicaux doivent être soumis afin d’attester que les plaignants avaient été victimes de sévices ajoute t-il. Maître Leblanc reconnaît toutefois que le commissaire du gouvernement peut convoquer l’ex président Aristide s’il veut obtenir des informations supplémentaires dans le dossier.Interrogé sur l’action des anciens bénéficiaires de La Fanmi Selavi, l’ex ministre de la justice fait remarquer qu’une plainte n’a pas d’aspect médiatique.Il ne suffit pas de faire des accusations dans les medias il faut prouver les infractions commises par l’accusé, précise t-il. Entre temps, des parlementaires membres de Fanmi Lavalas dénoncent le comportement des anciens bénéficiaires de Fanmi Selavi. Le député Paully Faustin de Miragoane qualifie les anciens » enfants vulnérables » d’ingrats qui veulent rendre le mal à leur bienfaiteur.Il estime toutefois que l’ex président devra répondre à des convocations de la justice sur ce dossier. Cet avis est partagé par le député Paul Olivard Richard de Roche A Bateau. Il craint que l’ex président Aristide ne soit victime de ses bonnes œuvres.Il rappelle que l’ex président Aristide avait contribué à améliorer les conditions de vies de ces enfants des rues qui aujourd’hui sont des citoyens dotés de certaines compétences professionnelles. LLM / radio Métropole Haïti
L’avocat d’Aristide questionne le contenu de la plainte
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