Des candidats expriment des doutes sur la capacité du Cep à organiser des élections crédibles et démocratiques le 7 février

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Des prétendants à la présidence expriment des doutes sur la capacité du Conseil électoral provisoire (Cep) à organiser des élections crédibles et démocratiques en Haïti le 7 février 2006. A quelques semaines de ces joutes, des difficultés techniques persistent, font remarquer ces candidats. « Nous avons de sérieux doutes quant à la réalisation du premier tour de la présidentielle et des législatives le 7 février comme prévu dans le nouveau calendrier électoral », a déclaré le professeur Gérard Gourgues qui brigue la magistrature suprême de l’Etat sous la bannière du regroupement politique Mouvement de l’Unité Patriotique (MUP). Selon M. Gourgues ces problèmes non résolus pourraient porter le Cep à reporter de nouveau les élections. Outre les difficultés techniques « insurmontables », la détérioration du climat sécuritaire dans le pays rend « impossible la tenue des prochaines joutes ». Gérard Gourgues qui était l’invité du Journal du matin de Radio Métropole mercredi dit soutenir tous ceux-là qui font pression sur la force onusienne en Haïti (Minustah) et le gouvernement intérimaire pour qu’ils assument leurs responsabilités face au pourrissement du climat sécuritaire dans le pays. « Les casques bleus ne sont pas à l’abri de l’insécurité commment pouvons-nous demander à des électeurs sans défense d’aller voter » a encore déclaré le candidat à la présidence du MUP.Le Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH) décide de prendre ses distances vis-à-vis du processus électoral. Le chef de file de ce parti, Himler Rébu refuse de s’associer à l’appel lancé aux citoyens à se rendre aux urnes en raison, dit-il, de l’incapacité des autorités à assumer la sécurité de la population. M. Rébu qui n’annonce pas le retrait de sa candidature à la présidence estime que les difficultés qui avaient provoqué les précédents reports n’ont pas été résolues par les responsables de l’institution électorale.Le professeur Leslie Manigat a annoncé, pour sa part, qu’il participera aux élections du 7 février prochain tout en reconnaissant les problèmes politiques qui entourent le processus à trois semaines du premier tour du scrutin. Le dirigeant du Rassemblement des Démocratiques Nationaux Progressistes (RDNP) a souhaité que les secteurs organisés maintiennent la pression sur la Minustah pour freiner l’action des gangs armés à Port-au-Prince.Le premier tour de la présidentielle et des législatives doit se tenir le 7 février prochain comme prévu dans le nouveau calendrier électoral du Cep. Mais compte tenu des difficultés auxquelles fait l’institution chargée d’organiser ces joutes, les conseillers électoraux promettent de réévaluer la situation le 25 janvier prochain.

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