l’organisation Human Rights Watch préoccupée par la situation en Haïti

L’organisation « Human Rights Watch » se déclare préoccupée par la détérioration des conditions des droits de l’homme en Haïti et le dysfonctionnement généralisé des institutions gouvernementales haïtiennes. Elle déplore également « l’inefficacité » des forces de sécurité dans un pays qui demeure « instable et dangereux ». « Les conditions, déjà désastreuses, des droits de l’homme en Haïti ont empiré en 2005 après une deuxième année sous un gouvernement de transition non élu », écrit Human Rights Watch dans son rapport annuel publié mercredi. »Les délits restent impunis et le taux de criminalité s’accroit », poursuit HRW. Selon elle, les abus de la Police contribuent sensiblement à l’insécurité globale. L’organisation Human Rights Watch juge la Police haïtienne « en grande partie incompétente dans ses enquêtes et dans la prévention des crimes ». « Quant aux forces de l’ONU en Haïti, elles n’ont pas réussi à arrêter la perpétration d’actes criminels, même si, après un pic de violence presque incontrôlé en mai et en juin 2005, elles ont commencé à prendre des mesures plus agressives à Port-au-Prince », accuse Human Rights Watch. Depuis plusieurs mois déjà, l’on assiste à une montée à Port-au-Prince notamment. Des bandits pro-lavalas retranchés à Cité Soleil (important bidonville) prennent en otage toute une population, selon les organisations haïtiennes de défenses des droits humains. Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a dénoncé mardi la recrudescence des actes de violence dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Dans une déclaration à la presse, la responsable du RNDDH a affirmé qu’au cours des deux derniers mois, 20 personnes ont été tuées par des bandits armés qui opèrent les quartiers de non droit de Cité Soleil, Drouillard, Martissant et Grand Ravine.Madame Yolène Giles a également révélé que des candidats à la présidence et de hauts cadres de la Police haïtienne alimentent les bandits en armes et en minutions. « Ces candidats ne font que renforcer le climat de violence en promettant aux bandits de meilleures conditions de vie s’ils arrivent au pouvoir ».a-t-elle ajouté.La responsable du RNDDH demande aux responsables du gouvernement intérimaire et de la Minustah d’assumer leurs responsabilités face au pourrissement de la situation sécuritaire à quelques semaines des élections.

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