Des chauffeurs de transport public appuient le mouvement des agents de la circulation

Le mouvement des policiers est appuyé par des dizaines de chauffeurs de transport public. Ces derniers étaient massés devant le local du Service de la Circulation le lundi 19 novembre pour réclamer la démission du Commissaire Evens Sainturné. Une manifestation qui a eu des conséquences fâcheuses sur les activités des travailleurs d’autobus publics au Carrefour de l’ancienne aviation militaire au bas de Delmas. Alors qu’à l’intérieur , le commissaire Evens Sainturné était en réunion avec son Etat Major , à l’extérieur des chauffeurs de transport publics se déchainaient. Pendant plus de six (6) heures d’affilée , ils lancaient des slogans hostiles à l’encontre de M. Sainturné et rassemblaient sur la chaussée tous les débris pouvant bloquer la circulation automobile. Mais au carrefour de l’ancienne aviation militaire, ils se sont heurtés à un groupe de travailleurs d’autobus. Ces derniers qui entendaient, eux aussi, défendre leurs intérêts n’ont pas mis du temps à passer à l’action. En un clin d’oeil, ils ont récupéré les pneus usagés et autres débris entreposés au carrefour de l’ ancienne aviation , leur fief, et cela a failli tourner au vinaigre. Et face à cette situation de tension, les policiers anti-émeutes ont été appelés en renfort. Arrivés sur les lieux, ils n’avaient, semble t-il, d’autre choix que l’utilisation du gaz lacrymogène pour forcer les manifestants à vider les lieux. Les yeux irrités par le gaz, les protestataires ont pris leurs jambes à leur cou sans préciser s’ils comptaient revenir sur les lieux pour poursuivre le mouvement. Parallèlement à la revendication principale concernant le départ de Sainturné souhaité par une centaine de policiers affectés au Service de la Circulation, les chauffeurs publics protestent contre les motifs ajoutés à la fiche de contravention. A titre d’exemple un chauffeur s’est vu confisquer son permis pour avoir emprunter un circuit informel. En raison du mouvement contre le responsable du Service de la circulation Evens Sainturné, des policiers n’ont pas regagné la rue ou leur zone d’affectation, les chauffeurs et les travailleurs d’autobus publics n’ont presque pas fait recette le lundi 19 novembre. Quelque soit le groupe, il s’agissait avant tout de défendre ses intérêts au détriment de ceux de la population haïtienne.

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