La tension était vive, le lundi 19 novembre, à la Direction de la Circulation au bas de Delmas. Un groupe de policiers réclamaient la démission du commissaire Evens Sainturné pour abus de pouvoir. La direction générale de la Police Nationale avait dépêché une délégation pour calmer la situation. Véhicules, motocyclettes, sifflets et fiches de contravention déposés, les policiers du Service de la Circulation sont entrés en rébellion. Sur toutes les lèvres une seule revendication: le départ de Pierre Evens Sainturné. Le Commissaire Sainturné n’est plus en odeur de sainteté auprès des agents de la circulation qui ont entamé ce mouvement. “C’est une mobilisation contre les exactions et la militance affichées par M. Sainturné” expliquent les protestataires. Arrivé sur les lieux, Evens Sainturné a fait monter la tension. Dans le hall du bâtiment abritant le Service de la Circulation, le Commissaire est pris en sandwich entre agents fidèles et policiers rebelles. Des deux (2) côtés, les armes sont dégainées et un affrontement sanglant était imminent mais les policiers de la Swateam arrivés à temps ont pu éviter le pire. “ Que ceux qui sont avec moi viennent me rejoindre” martelle le Commissaire Sainturné. Mais seuls quelques policiers ont pris place autour du chef qui s’est rapidement retranché dans son bureau. Les renforts arrivent au fur et à mesure pour calmer la tension régnant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le Commissaire Destrole Germain est le premier à ramener le calme. Le directeur de la Police Administrative a également mis son poids dans la balance pour faire entendre raison aux policiers en rébellion. Karel Alexandre convoque une réunion à l’extraordinaire avec les policiers manifestants mais rien n’a filtré des discussions. Pendant toute la journée du lundi 19 novembre, le service de la Circulation est resté paralysé. Les agents rebelles n’ont pas été dans la rue comme à l’ordinaire, un répit pour les conducteurs qui ont été epargnés des sévères contraventions quotidiennes. Entre-temps , le commissaire Sainturné demeure ferme au poste . Dans une interview accordée à Radio Métropole , il parle de manipulation mais concède que les agents travaillent beaucoup plus sans voir leurs efforts récompensés. Il a fait état des garanties données aux policiers par la Direction Générale de la PNH pour que pareil incident ne se reproduise plus.
Des policiers du Service de la Circulation en rébellion contre leur chef, Evens Sainturné est confirmé à son poste
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