
Les pays de la Caricom, Guatemala, Chili et Canada se sont réjouis de l’adoption d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies permettant d’octroyer des ressources financières additionnelles dans la lutte contre le choléra. Au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), le représentant du Guyana a salué la « cohérence » des Nations Unies dans leur lutte contre l’épidémie de choléra et a accueilli la résolution comme « l’une des principales plateformes sur lesquelles les efforts pourront être poursuivis ». Malgré les difficultés auxquelles le pays reste confronté, le représentant s’est dit encouragé par le dernier rapport du Secrétaire général, qui montre une baisse du nombre des cas de choléra en 2017. Néanmoins, Haïti a besoin du soutien de toute la communauté internationale, non seulement pour lutter contre le choléra, mais aussi pour lutter contre les causes qui facilitent l’épidémie, à savoir l’extrême pauvreté. Les représentants du Guatemala, du Chili et du Canada ont aussi accueilli favorablement l’idée de réaffecter les ressources de la MINUSTAH. Celle de la Colombie a parlé d’une « nouvelle étape dans la bonne direction » qui va permettre de mieux aider un pays « qui a toujours fait preuve d’une grande détermination malgré ses difficultés » et qui a aussi fait des progrès politiques, lesquels ont permis le remplacement prochain de la MINUSTAH par la MINUJUSTH. À l’image du Chili, certains intervenants ont insisté sur le fait que le choléra, même s’il semble reculer, ne sera vaincu que si le Fonds d’affectation spéciale bénéficie de ressources suffisantes pour financer les deux volets de la stratégie de lutte contre l’épidémie. De son coté la représentante d’Haïti a vu dans la résolution la manifestation du soutien international considérable dont jouit la nouvelle approche, « plus ouverte et plus généreuse, et surtout plus en phase avec l’idée de solidarité universelle des Nations Unies ». « Nos espoirs sont grandement affermis », a-t-elle ajouté.Elle a rappelé que l’épidémie représente « une véritable calamité » pour Haïti, dont elle a souligné et accentué les difficultés structurelles. La représentante s’est félicitée de la nomination de Mme Josette Sheeran comme Envoyée spéciale des Nations Unies en Haïti. Selon les chiffres fournis par le rapport, après une reprise en 2016, imputée principalement aux conséquences du passage dans le sud du pays de l’ouragan Matthew, le nombre de nouveaux cas de choléra a depuis lors fortement reculé. Il est essentiel, dit le Secrétaire général dans son rapport, que les mesures renforcées de lutte anticholérique se poursuivent pendant la période 2017-2018 pour sauver des vies et réduire la transmission de la maladie à moins de 10 000 cas suspects par an d’ici à la fin de 2018. À l’automne prochain, le secrétaire général doit présenter à l’Assemblée générale un rapport détaillé sur la mise en œuvre de la nouvelle stratégie et y inclure des informations sur l’état du Fonds d’affectation spéciale. LLM / radio Métropole Haïti