Des étudiants de la la faculté des Sciences Humaines critiquent les autorités judiciaires qui ont libéré cette semaine trois activistes lavalas, Anette Auguste dit Sò Ann, Yvon Zapzap et Paul Raymond, accusés d’implication dans l’attaque perpétrée contre la faculté des Sciences Humaines le 5 décembre 2003. Les protestataires soulignent que ces mises en liberté font suite aux pressions exercées sur le gouvernement de Jacques Edouard Alexis par des partisans du président déchu Jean Bertrand Aristide.Des étudiants interrogés par Radio Métropole affirment qu’il s’agit d’une décision politique visant à satisfaire les revendications des partisans de M. Aristide qui vit actuellement en exil en Afrique du Sud. « C’est une décision politique visant à apaiser le climat politique et sécuritaire », ont-ils déclaré faisant remarquer que cette décision va, au contraire, contribuer à aggraver la situation sécuritaire du pays. « Le fait de libérer des personnes qui avaient participé à un acte répréhensible contre l’Université, c’est une preuve de plus que le gouvernement n’accorde aucune importance à la lutte contre l’injustice et l’impunité », ont-ils ajouté. Les étudiants interrogés par Radio Métropole, mercredi 16 août 2006, se déclarent choqués par la décision de la justice haïtienne de libérer Sò Ann, Yvon Zapzap et Paul Raymond, affirmant qu’il s’agit de trois activistes lavalas qui planifiaient et orchestraient des actions violentes contre les manifestations anti-Aristide. « Rien a changé dans ce pays, les criminels courent toujours les rues comme si de rien n’était », s’indignent des étudiants de la faculté des sciences humaines qui fustigent les autorités judiciaires qui renforcent l’impunité dans le pays. Plusieurs dizaines de partisans zélés de Jean Bertrand Aristide avaient mené une attaque en règle contre des facultés de l’Université d’Etat d’Haïti le 5 décembre 2003. Du nombre des victimes figuraient le recteur Pierre Marie Paquiot qui a eu les jambes fracturées. Anette Auguste dit « Sò Ann », Paul Raymond et Yvon Zazap qui avaient été accusés d’implication dans l’attaque contre des étudiants de la faculté des Sciences humaines, le 5 décembre 2003, ont été libérés pour insuffisance de preuve, précise leur avocat.
Des étudiants protestent contre la liberation des trois activistes lavalas
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