La plupart des leaders de l’opposition rejettent lundi la nomination du Dr Florence Duperval Guillaume, ministre de la santé publique démissionnaire, au poste de Première Ministre a.i. en remplacement de Laurent Lamothe. Pour le sénateur Wetsner Polycarpe, la désignation de la ministre de la santé comme première ministre intérimaire participe de la volonté du président Martelly de contrôler l’administration publique même après son départ. Selon l’article 149 de la constitution amendée, en cas de vacance présidentielle, c’est le premier ministre qui doit remplacer le chef de l’Etat, rappelle le sénateur, affirmant queMartelly ne pourra pas indéfiniment résister à la mobilisation de l’opposition. » Il s’agit là d’une manœuvre déloyale du président de la république pour contourner le parlement qui sera dysfonctionnel à partir du 12 janvier 2015 », déclare le parlementaire appelant la population à la mobilisation en vue capoter le régime Martelly. « Il est inconcevable que le président Michel Martelly choisisse un premier ministre intérimaire qui est l’amie personnelle de son épouse. C’est comme si le couple présidentiel dirigeait à la fois, le palais national et la primature » a dit le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé pour sa part. D’autres leaders de l’opposition politique qui participaient aux funérailles d’un militant tué lors d’une récente manifestation à Port-au-Prince ont eux aussi rejeté la nomination de Mme Duperval au poste de première ministre par intérim. Louis-Gérald Gilles de FanmiLavalas, Serge Jean-Louis du MOPOD et Assad Volcy de la plateforme PITIT DESSALINES jugent scandaleux que Martelly et sa femme contrôlent désormais le palais national et la primature. Par contre, Paul Denis de l’INITE ne voit lui aucun problème dans la désignation de Mme Duperval, faisant savoir qu’elle relève des prérogatives du chef de l’état de choisir un premier ministre intérimaire. MJ/Radio Métropole Haïti