Des parlementaires souhaitent renvoyer certains ministres jugés inefficace dans la gestion des affaires publiques.Plus de 60 parlementaires auraient adhéré à ce groupe dénommé groupe majoritaire, qui se propose d’interpeller plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de la culture, Daniel Elie.Ces élus qui sont déterminés à réclamer des comptes déclarent vouloir mettre en avant les intérêts de la collectivité.Parmi les chefs de file de ce mouvement, Acluche Louis Jeune, député de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), reproche au ministre Elie sa mauvaise gestion des festivités carnavalesques. » Il n’a jamais présenté le bilan de cette grande activité dont le coût est de 80 millions de gourdes », indique M. Louis Jeune pour qui l’interpellation du ministre Elie est la première d’une longue série. En réalité ces parlementaires veulent s’attaquer au gouvernement en évitant, pour le moment, de s’en prendre au premier ministre. » On est conscient que le gouvernement est inefficient « , dit-il rappelant que les députés ont une prérogative constitutionnelle de contrôler l’exécutif.Pour le député d’Aquin, Fritz Gerald Bourjolly, les parlementaires risquent d’être sanctionnés par le peuple s’ils ne contraignent pas les ministres à faire leur travail. » Si des ministères sont dysfonctionnels, les députés sont responsables parce que nous avons le droit constitutionnel de sanctionner les ministres », dit-il estimant qu’il est toujours possible de dépasser les clivages politiques.Pour sa part le député de Fanmi Lavalas, pour la deuxième circonscription de Port-au-Prince, Saurel François souligne que l’interpellation du ministre de la culture est un signal clair qui prouve que les députés veulent prendre en main le destin de la nation.Le ministre de la culture, Daniel Elie, actuellement à l’étranger devrait répondre aux questions des parlementaires le 31 juillet prochain.
Des ministres dans le collimateur d’un important groupe de députés
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