Des Organisations de la société civile appellent à l’éradication du racisme et de la xénophobie en république dominicaine

A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le vendredi 21 mars dernier, des organisations de la société civile dominicaine ont plaidé en faveur de l’éradication des comportements xénophobes qui se manifestent à l’encontre des groupes raciaux en République Dominicaine, rapporte GARR. Ces organisations de la société civile dominicaine exigent le respect des droits humains et la promotion de la tolérance dans le pays. Ana María Belique, porte-parole du Mouvement Reconoci.do, qui intervenait en la circonstance, dit reconnaitre les efforts qui se font actuellement dans le monde pour éliminer le racisme. Mais, dit-elle, beaucoup reste à faire pour arriver à l’égalité de tout un chacun et à l’élimination de la discrimination sous quelle que forme qu’elle apparaisse. La militante estime qu’il se pose un sérieux problème de discrimination raciale en république dominicaine ; ce pays de la Caraïbe où vit une forte majorité de personnes d’origine africaine. Elle a cité, à titre d’exemple, l’arrêt 168-13 de la cour constitutionnelle dominicaine qui a rendu apatrides des milliers de Dominicains/Dominicaines d’ascendance haïtienne. Cet arrêt, selon elle, a une portée hautement raciste, car il ne vise que des Dominicains/Dominicaines d’origine haïtienne. Par cet arrêt, les autorités dominicaines violent les droits humains, notamment le droit fondamental à l’égalité consacré par la Constitution dominicaine en son article 39 qui fait injonction à l’Etat dominicain d’adopter des mesures pour prévenir et combattre la discrimination, la marginalisation, la vulnérabilité et l’exclusion dans le pays. Il n’existe aucune provision légale pour appliquer la sentence qui, estime-t-elle, est en contradiction avec les conventions internationales ratifiées par la République Dominicaine et ne fait qu’institutionnaliser la discrimination raciale dans ce pays. Voir aussi cet article : une journaliste dominicaine frappée d’apatridiehttp://metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=23562Par ailleurs, elle en a profité pour inviter les autorités dominicaines à annuler cette sentence et travailler pour valoriser la diversité et la richesse qui découlent du mélange culturel dans le pays. MJ/Radio Métropole

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