Des membres d’Organisations Populaires ( OP) pro-lavalas de Léogane (Sud-Ouest de Port-au-Prince) ont décidé de bloquer la Nationale numéro 2, tôt ce lundi 19 août 2002 . Ces OP exigent l’arrestation des membres de la Convergence Démocratique ( la principale coalition de l’Opposition haïtienne) qui, selon elles, entravent les efforts du président de la République, Jean Bertrand Aristide. Des barricades de pneus enflammés ont été érigées sur la nationale # 2 au niveau de Léogane paralysant ainsi la circulation automobile. Les autobus qui empointent régulièrement cette voie pour se rendre aux Cayes, à Jérémie notamment, sont bloqués en raison du mouvement des OP qui menacent de maintenir la mobilisation jusqu’à satisfaction de leurs revendications. “ Nous avons gagné les rues pour exiger l’arrestation des membres de la Convergence Démocratique qui sont responsables du blocage du pays et du même coup apporter notre soutien au président Aristide”, a notamment déclaré l’un des porte-parole du mouvement. Selon lui, le chef de l’Etat a tout fait pour résoudre la crise politique mais l’Opposition veut maintenir l’impasse pour prouver que M. Aristide n’a pas la volonté d’oeuvrer en faveur d’une amélioration des conditions de vie de la population haïtienne. “ Les OP des autres villes de province sont d’accord pour suivre l’exemple de Léogane et vont également réclamer l’arrestation des membres de la Convergence”, a-t-il conclu. Le mouvement des OP de Léogane intervient à un moment où la Convergence vient d’écrire officiellement à l’OEA pour lui demander l’application de la Charte Démocratique en ses articles 19 et 21 . Dans cette clause , il est prévu l’isolement de tout Etat violant les principes démocratiques dans les Amériques . L’Opposition appuie sa démarche ,dit-elle, à la lumière des graves évènements du 17 décembre 2001 , des conclusions du rapport d’enquête de l’OEA sur ses violences et des révélations entourant les récentes violences aux Gonaïves . Ce n’est pas la première fois que des OP pro-lavalas réclament l’arrestation des membres de la Convergence. Le 17 décembre 2001, à l’occasion de l’attaque contre le Palais National par des inconnus armés , des membres d’Organisations Populaires avaient accusé les membres de l’Opposition d’avoir voulu attenter à la vie du chef de l’Etat et avaient incendié le jour même des locaux de l’Opposition à Port-au-Prince, aux Gonaïves notamment. Ces violences dirigées contre la Convergence avaient également occasionné des pertes en vies humaines.
Des Organisations Populaires Lavalas réclament l’arrestation des membres de la Convergence
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