Des parlementaires opposés à toute forme de dialogue avec les bandits

Intervenant lundi sur les ondes de Radio Métropole, le président du Sénat,Joseph Lambert, s’est dit contre toute forme de négociation avec les bandits armés qui sèment le deuil dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le sénateur Joseph Lambert qui préconise l’usage de la force dit craindre que l’initiative de dialoguer avec les chefs de gangs armés ne refroidisse l’ardeur des autorités policières. »Je ne comprend pas l’attitude du président de la République qui entend dialoguer avec les bandits armés alors que ces derniers terrorisent toute une population », a déclaré le sénateur Lambert faisant remarquer que l’action des gangs entrave les efforts visant à relancer l’économie du pays. « Le chef de l’Etat va-t-il continuer à dialoguer avec les bandits armés jusqu’à ce que ces derniers prennent le contrôle de tous les quartiers de Port-au-Prince et voire même la zone du Palais national », a-t-il ajouté. « On ne peut pas négocier avec des bandits qui tuent et kidnappent des enfants, des femmes et des personnes âgées à longueur de journée. On ne peut pas demander à des criminels qui violent des enfants de 8 ans et des femmes enceintes de déposer les armes », a, pour sa part, déclaré le député Steeven Benoit qui soutient que ces criminels devraient être en prison. »S’ils refusent de remettre les armes et choisissent l’option de la violence nous devons les affronter et résoudre définitivement le grave problème de l’insécurité qui frappe la capitale haïtienne », a encore déclaré le député Benoit qui intervenait lundi à la page « invité du jour » du Journal du Matin de Radio Métropole. Le parlementaire haïtien estime que le dialogue prôné par le Président René Préval ne doit pas s’étendre aux chefs de gangs responsables d’exactions contre des membres de la population. Steeven Benoit réclame du gouvernement Préval/Alexis la plus grande fermeté vis-à-vis des bandits qui veulent destabiliser l’ordre public. Ces derniers jours un nombre indéterminé de personnes ont été enlevées dans la région métropolitaine et plusieurs autres tuées par des bandits armés. Des ressortissants étrangers figurent parmi les victimes recencées dont un italien, Guido Vitiello, 67 ans, violemment frappé par ses agresseurs qui se sont introduits dans sa résidence privée à Delmas 60 (Commune de Port-au-Prince)lundi. Les bandits ont ensuite kidnappé son épouse, a appris Radio Métropole.

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