
Les autorités haïtiennes et les acteurs intervenant dans le secteur affirment que la sécurité alimentaire en Haiti devra s’améliorer dès juin/juillet avec les récoltes de printemps et la baisse des prix qui y est associées. Entre juillet et septembre 2017, le pays sera en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) et dans les zones affectées par l’ouragan Matthew, en Stress (Phase 2 de l’IPC). D’octobre 2017 à janvier 2018, la combinaison des récoltes et la main d’œuvre agricole et non agricole maintiendront la plupart du pays en Minimale (Phase 1 de l’IPC), sauf certaines zones localisées dans la Grand’Anse, Sud, Sud-Est et Nippes qui seront en Stress (Phase 2 de l’IPC). Les premières indications suggèrent une production agricole de printemps 2017 autour de la moyenne, avec des pluies cumulatives autour ou au-dessous de la moyenne.Néanmoins, la saison a été marquée par des inondations en avril/mai, des périodes de sécheresse en mai/juin, et démarrage tardif qui affectent probablement les récoltes dans certaines zones. Dans son dernier rapport le secrétaire général des Nations Unies a indiqué qu’en mai de cette année 2,35 millions de personnes en Haïti étaient en situation d’insécurité alimentaire grave et avaient besoin d’uneassistance immédiate, tandis que plus de 143 110 étaient estimées souffrir de malnutrition aiguë. Depuis le passage de l’ouragan Matthew en octobre 2016, 1 273 ménages, soit 4 200 personnes sont toujours hébergées dans des abris temporaires. La communauté humanitaire engage le Gouvernement à élaborer une stratégie visant à aider les personnes touchées à quitter ces centres dans des conditions de sécurité et de manière volontaire, précise le rapport.Dans les départements les plus touchés de la Grand’Anse, les Nippes et le Sud, les faibles niveaux de financement ont empêché l’intensification de l’intervention humanitaire axée sur la nourriture, le logement, la santé et les besoins de protection. Les pertes de récoltes atteignant 80 à 100 % dans les zones rurales, l’insécurité alimentaire risque de s’accentuer dans les mois à venir si des mesures urgentes ne sont pas prises pour relancer l’agriculture à la mi- novembre. LLM / radio Métropole Haïti