Des port-au-princiens opposés au lancement d’un processus de dialogue entre le gouvernement et les gangs armés

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Des résidents de Port-au-Prince interrogés par Radio Métropole estiment que d’autres moyens doivent être envisagés par les autorités haïtiennes en vue de rétablir la paix dans la région métropolitaine. Ils soutiennent qu’on ne peut pas négocier avec des bandits qui terrorisent la population. »Aucune négociation n’est possible avec des criminels qui sèment le deuil au sein de la population », ont-ils déclaré appelant ainsi le gouvernement à combattre, avec la plus grande rigueur, les gangs armés qui opèrent dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. »Ces bandits qui kidnappent et assassinent de paisibles gens et qui sont impliqués dans le traffic de la drogue sont irrécupérables », ont-ils encore déclaré en insistant sur la nécessité de mener des opérations dans leur fief pour les anéantir. Cependant, poursuivent-ils, ceux qui accepteront de se rendre aux forces de l’ordre seront remis à la justice. Un nombre indéterminé de personnes ont été tuées à Port-au-Prince, ces dernières semaines. Préoccupé par la détérioration du climat sécuritaire, le Premier ministre haïtien Jacques Edouard Alexis a lancé mardi une sévère mise en garde aux gangs armés. Le chef du gouvernement qui affirme que la force doit rester au droit annonce l’application de la politique de « la carotte et du baton » pour mettre un terme à l’action des bandits. « Nous n’allons pas tolérer que des bandits continuent de perpétrer des crimes contre la population en toute impunité », a-t-il lancé. »Nous allons mobiliser nos ressources pratiquement 24 heures sur 24 en vue de trouver une solution non pas provisoire, mais définitive à l’insécurité », a martelé Jacques Edouard Alexis lors d’une rencontre avec la presse au terme de la conférence ministérielle des bailleurs sur Haïti.Le Premier ministre haïtien a indiqué qu’aucune forme d’insécurité politique ne sera tolérée. « Rien ne peut justifier aujourd’hui l’insécurité politique en Haïti. Si l’insécurité est de nature politique, nous allons la combattre énergiquement », a-t-il conclu.

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