La majorité des Port-au-Princiens, interrogés dans le cadre d’un micro-trottoir, se prononcent contre un amendement de la constitution estimant que ceci ne constitue pas une priorité pour la nation.Des résidents de la capitale s’interrogent sur les objectifs inavoués du président Préval qui selon eux s’active à défendre ses intérêts personnels. » Le président qui a juré de respecter la constitution doit respecter la procédure d’amendement » déclare un citoyen pour qui les dirigeants politiques depuis 20 ans refusent d’appliquer la constitution. » C’est notre mentalité qu’ il faut amender ,ajoute t-il. Selon la majorité des Port-au-Princiens interrogés, la constitution n’est nullement une source d’instabilité » Ce sont les hommes qui créent l’instabilité, la constitution est un instrument », argue un citoyen pour qui le respect de la loi mère est une garantie de stabilité. » Nous ne gérons pas la vie politique et nous créons des crises », indique un autre citoyen qui croit qu’un changement de mentalité permettra de lancer le pays sur la voie du progrès.Les résidents de la capitale soutiennent que la modification de la constitution est loin d’être une priorité pour la nation. » La priorité est de sortir le pays de la pauvreté, du black out et de la dégradation accélérée de l’environnement », précise t-ils.Dans un discours prononcé le 17 octobre dernier, le chef de l’état, René Préval, avait fait un plaidoyer en faveur d’une profonde réforme de la constitution de 1987.Il estime que la constitution qui a permis de déstabiliser la dictature n’est pas en mesure de stabiliser la démocratie. » La constitution est une source d’instabilité », indique M. Préval qui croit qu’elle n’a jamais été utilisée pour construire la démocratie.
Des Port-au-Princiens sont en désaccord avec le chef de l’état
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