Des voix s’élèvent pour condamner les OP Lavalas qui ont pris en otage les étudiants du Front du Refus à l’Ecole Normale Spérieure

Les violences exercées par des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas contre les étudiants du Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université, le jeudi 22 août 2002, ont suscité diverses réactions. Les membres du Conseil de l’Université ont condamné vivement ces incidents violents. Le doyen de la faculté des Sciences, Ernst Camille, assimile à des chimères les manifestants pro-Aristide aux abords de l’Ecole Normale Supérieure. Fort de cette situation, le Conseil de l’UEH a décidé de ne plus collaborer avec la Commission privisoire nommée par le gouvernement au Rectorat de l’UEH. “ La décision est prise, plus de contact avec la commission présidée par Charles Tardieu”, a lancé le professeur Camille. Pour sa part, le coordonnateur du Rectorat nommé par le gouvernement Lavalas, Charles Tardieu, exhorte les universitaires à transférer le débat sur le terrain académique. “ C’est malheureux de voir que le débat pour l’excellence académique a gagné les rues”, a déclaré M. Tardieu qui veut rester en dehors des manifestations de rue. Le sénateur contesté Prince Pierre Sonson a lui aussi condamné les violences enregistrées, le jeudi 22 août , lors de la manifestation des étudiants du Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université. Le parlementaire souhaite la dépolitisation du débat à l’Université d’Etat d’Haïti (UEH). Il met également l’accent sur l’importance d’une loi cadre pour régir l’UEH. La Convergence Démocratique affirme que le comportement des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas témoigne de la nécessité pour tous les secteurs de la population de se mobiliser contre le Pouvoir Lavalas. Evans Paul, l’un des dirigeants de la principale coalition de l’Opposition qui dit soutenir la lutte des étudiants rend le président Jean Bertrand Aristide responsable de ces violences. Par ailleurs, le coordonnateur du Rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti, Charles Tardieu, s’apprête à présenter, ce vendredi 23 août 2002, un avant projet de loi devant régir l’UEH. Selon le professeur Tardieu ce document devrait aider au renforcement de l’enseignement supérieur en Haïti et institutionnaliser le principe de l’autonomie de l’Université. Le responsable table sur les commentaires des membres de la communauté universitaire et des autres secteurs de la population pour enrichir le contenu de l’avant projet de loi au bénéfice du pays.

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