Les OP pro-Lavalas empêchent violemment le déroulement d’une manifestation d’étudiants

Quelques centaines de membres d’Organisations Populaires Pro-Lavalas ont empêché violemment notamment à coup de pierres , le jeudi 22 août 2002 , la tenue d’une manifestation organisée par des étudiants de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH) , au local de l’Ecole Normale Supérieure, à Port-au-Prince. Par cette marche, les membres du Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université entendaient dénoncer l’intervention du Pouvoir Lavalas dans les affaires internes de l’UEH . Les membres d’OP qui scandaient des slogans hostiles à la Convergence Démocratique (la principale coalition de l’Opposition haïtienne) et favorables au président Jean Bertrand Aristide ont proféré des menaces verbales à des journalistes qui couvraient l’évènement. La police qui se trouvait sur les lieux est intervenue dans l’après-midi pour évacuer les étudiants rassemblés à l’Ecole Normale Supérieure. Différents membres d’organismes des droits humains qui étaient venus apporter leur soutien au mouvement des étudiants du Front du Refus ont été retenus en otage dans l’enceinte de l’immeuble de l’Ecole Normale . M. Ernst Camille, l’un des membres du Conseil de l’UEH qui intervenait au journal Express 4 heures du jeudi 22 août de Radio Métropole a qualifié la situation « d’anarchique » et a annoncé la poursuite du mouvement. Les membres du Front du Refus ont critiqué le comportement des membres d’Organisations Populaires (OP) pro-Lavalas et ont indiqué que rien ne leur fera reculer . Ils ont appelé à nouveau tous les secteurs à se joindre à eux pour dire non à l’ingérence du gouvernement dans les affaires de l’université. Les évènements du jeudi 22 août 2002 font suite au bras de fer opposant le Conseil de l’Université et le ministère de l’Education Nationale qui a limogé le recteur sortant Pierre Marie et Paquiot et nommé une commission provisoire pour gérer l’UEH.

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