Desacord entre le gouvernement et des organisations de Saint Marc

La libération de l’ex-député lavalas de Saint Marc, Amanus Mayette, constitue une nouvelle pomme de discorde entre le gouvernement et les organisations de la société civile de Saint Marc.En toile de fond de ce conflit, la mort tragique du président de la cour d’appel des Gonaives, Hugues Saint Pierre, qui selon les responsables du Rassemblements des Militants Conséquents de Saint-Marc (Ramicosm) avait répondu à une invitation du ministre de la justice autour du dossier du massacre de la scierie. Interrogé sur la libération de l’ex-député de Saint Marc, le chef de l’état René Préval n’a pas voulu faire de commentaires, insistant sur l’indépendance du pouvoir judiciaire. » La justice a pris une décision, ce n’est pas une décision politique « , avait déclaré M. Préval en guise de réponse aux accusations de l’avocat des victimes du massacre de la scierie, Samuel Madistin.Accusé par le Ramicosm d’être l’instigateur du complot qui a permis la libération de l’ex-député de Saint Marc, le ministre de la justice, René Magloire, n’a pas voulu commenter la décision du tribunal de première instance des Gonaives.Il a indiqué aux journalistes vouloir respecter son engagement de ne pas s’immiscer dans les affaires de la justice ou de commenter une procédure judiciaire. Ces déclarations ne suffiront peut être pas à calmer l’ardeur des dirigeants du Ramicosm qui réclament la révocation du doyen du tribunal des Gonaives, Ramon Guillaume, et du commissaire du gouvernement, Worky Pierre, considérés comme des exécuteurs de basses œuvres.  » Nous n’avalerons pas cette pilule », a martelé un dirigeant du Ramicosm soulignant qu’Amanus Mayette était à la tête d’un commando lors du massacre de la scierie en février 2004.Le Ramicosm annonce un vaste mouvement de protestation contre les autorités judiciaires et gouvernementales accusées de collusion dans ce dossier qui traîne depuis plusieurs mois à la cour d’appel des Gonaives.Par ailleurs, les avis des parlementaires sont partagés sur la libération de M. Mayette, certains d’entre eux la considèrent comme une décision politique alors que d’autres estiment qu’il s’agit d’une étape dans la poursuite de la procédure judiciaire.

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