Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) qualifie d’arbitraire la libération d’Amanus Mayette et estime qu’il s’agit d’une décision politique.Le secrétaire exécutif du RNDDH, Vilez Alizar, indique que par cet acte le gouvernement a clairement pris position en faveur des bourreaux ayant réalisé la tuerie de la scierie en février 2004.Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) déplore que la décision soit intervenue seulement trois jours après la mort suspecte du président de la cour d’appel des Gonaives Hugues Saint Pierre.Vilez Alizar souhaite la reprise du dossier au niveau de la cour d’appel estimant que la décision du doyen du tribunal Ramon Guillaume, ne repose sur aucun principe juridique. » Le dossier est traité par la cour d’appel 14 inculpés avaient fait appel de l’ordonnance qui avait reconnu des personnes comme auteurs et d’autres comme complices du massacre « , indique t-il précisant que d’autres personnes avaient été blanchies dans cette affaire.M. Alizar rappelle que l’ancien député de Saint Marc, Amanus Mayette, avait fait appel de l’ordonnance et sollicité une décision de main levée d’écrou auprès de la cour d’appel des Gonaives en février 2006. » Dans des arrêts rendus par la cour, Jocelerme Privert et Yvon Neptune avaient bénéficié d’une main levée d’écrou », rappelle le secrétaire exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) qui précise que le recours de M. Mayette avait été rejeté.Le secrétaire exécutif du RNDDH informe que le doyen du tribunal des Gonaives ne peut se référer aux articles 26-1 et 26-2 de la constitution pour ordonner l’élargissement de M. Mayette parce que cet article traite de l’arrestation illégale, précisant que le plaignant n’avait a aucun moment fait état d’arrestation illégale.Interrogé sur les déclarations du chef de l’état, René Préval, et du ministre de la justice, René Magloire qui estiment qu’il s’agit d’une décision de justice, M. Alizar affirme que ces déclarations sont de nature à renforcer la corruption au sein de l’appareil judiciaire et permettre aux bourreaux de la scierie de jouir d’une impunité officielle.
Le RNDDH réclame la poursuite de la procédure judiciaire autour du massacre de la scierie
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