Désarmement: la MINUSTAH attend le signal des autorités

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La Minustah semble prête à accompagner le gouvernement dans le cadre du désarmement. La date du 15 septembre retenue par les autorités ne pose aucun problème pour la mission onusienne qui n’attend que le signal du pouvoir intérimaire. Cependant, la Minustah est consciente de la délicatesse du dossier. Le processus de désarmement se présente comme un défi majeur et pour le gouvernement et pour les Nations-Unies.Selon Toussaint Congo Doudou,la MINUSTAH souhaite que le 15 septembre soit la date butoir dans le cadre du lancement officiel de la campagne du désarmement de quelques groupes que ce soit.Le désarmement est un dossier complexe qu’il faut aborder avec précaution, reconnaît le chef de la communication de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en Haïti. L’ONU entend mettre à profit son expérience dans les pays de l’Amérique Latine et dans certains pays d’Afrique pour réussir sa mission en Haïti dans le cadre du programme dénommé DDR : démobilisation,désarmement,réinsertion. Le succès de ce plan doit prendre en compte la réhabilitation sociale des groupes armés pour empêcher le retour à la violence, soutient Toussaint Congo Doudou.Des contacts continuent d’être établis entre la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation et le gouvernement intérimaire en vue de la mise en forme du programme DDR. Le porte-parole de la MINUSTAH fait remarquer qu’Haïti sort d’une situation très difficile, d’où la nécessité de manifester toutes les bonnes volontés à changer les choses. Interrogé par la presse sur les déclarations des militaires démobilisés selon lesquelles ils ne peuvent être désarmés, Toussaint Kongo Doudou n’était pas avare de commentaires se contentant d’indiquer que le DDR comporte des provisions pour mener à bien la campagne de concert avec le gouvernement.Entretemps, les groupes armés identifiés par les autorités continuent de semer la pagaille dans le pays,la population est toujours inquiète.

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