Détention prolongée de Messieurs Baker et Apaid : Le Pouvoir nie toute responsabilité

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Le gouvernement Lavalas met en avant le principe du respect de l’indépendance des pouvoirs dans le cadre de la détention prolongée du vice-président de l’ADIH , Charles Baker , et de David Apaid, membres du Groupe des 184 . Le secrétaire d’Etat à la communication , Mario Dupuy, indique que le dossier est aux mains de la justice et nie que les prisonniers du 14 novembre soient des otages du Pouvoir comme le dénoncent l’Oppostion et la Société Civile . Intervenant en marge du « Mardi de la Presse » du 25 novembre , M. Dupuy a soutenu qu’il revenait à la justice de faire son travail. Le porte-parole du gouvernement a indiqué que le Pouvoir comptait se plier à toute décision prise par la justice . Mario Dupuy a cité en exemple le respect des dispositions adoptées par les autorités judiciaires du Cap en libérant récemment des gens de l’Opposition proches de Jean Robert Lalanne qui étaient en possession d’armes illégales. Le secrétaire d’Etat à la Communication a clairement indiqué que cette décision de la justice n’allait pas dans le sens des intérêts du Pouvoir en place . Lorsque les journalistes lui ont demandé si la détention de Messieurs Baker et Apaid était conforme aux vues du gouvernement , Mario Dupuy s’est refusé à tout commentaire expliquant que le dossier était aux mains de la justice . Charles Baker et David Apaid, membres du Groupe des 184 ont été arrêtés peu avant le rassemblement avorté du 14 novembre 2003 au Champ de Mars sous l’accusation de détention illégale d’armes à feu. Les autorités reprochent à ces industriels de ne pas renouveler leur permis de port d’arme. Le dossier reçu au Parquet a été transféré au Cabinet d’Instruction . Il a été renvoyé au bureau du commissaire du gouvernement car il est incomplet . Une délégation de la Convergence Démocratique (Opposition) n’a pas pu rendre visite aux prisonniers du 14 novembre 2003 au Penitencier National . Les agents pénitentiaires ont donné une fin de non-recevoir aux dirigeants de l’Opposition qui étaient munis d’une autorisation du Parquet .

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