Occupation des locaux de l’OEA par des membres du Groupe des 184 qui réclament la libération de Charles Baker et de David Apaid

Des membres du Groupe des 184 occupent depuis le mardi 25 novembre 2003 une salle à la représentation de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en Haiti. Les représentants de différents secteurs composant ce regroupement de la Société Civile réclament la libération de David Apaid et de Charles Baker . Cette action surprise du Groupe des 184 a été précédée d’un rassemblement. Des pancartes, des banderoles, des sprays et le décor est planté pour signifier à l’OEA leur volonté inébranlable de dire non à la dictature. Peut être pour faire la différence ou encore souligner le caractère pacifique du sit-in, c’est par un chant de prière que les membres du Groupe des 184 ont démarré le mouvement. Après ce geste, les slogans allaient fuser de partout de la part des partisans des 184 : « libérer Apaid , libérer Baker , arrêter Aristide ». Leur hostilité au Pouvoir était manifeste, l’OEA est accusée de complicité dans le blocage de la crise et la détention prolongée de David Apaid et de Charles Baker. Le rassemblement s’est déroulée sans incident en dépit de la présence d’une patrouille de la PNH . Entre temps, une délégation conduite par le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), Maurice Lafortune, rencontre les membres de l’OEA à l’intérieur du bâtiment. La délégation représentative des treize (13) secteurs de la vie nationale remet une correspondance à l’un des responsables du bureau dans laquelle le Groupe des 184 demande à l’Organisation Hémisphérique d’intervenir urgemment auprès du gouvernement haïtien pour libérer David Apaid et Charles Baker , arrêtés depuis le 14 novembre dernier peu avant le rassemblement avorté du Groupe des 184 au Champ de Mars. Dans la correspondance adressée au chef de la mission spéciale, David Lee, le Groupe des 184 organisations de la société civile a fait également de l’enlèvement par la police nationalee le 14 novembre de Duclair Carline après le rassemblement avorté, libérée neuf jours plus tard sans explication. Puis, coup de théâtre, huit (8) membres du Groupe des 184 représentant notamment les secteurs privé, socio-professionnel, syndical, paysan et populaire décident de ne pas quitter le local de l’OEA sans satisfaction à leur requête. L’action posée par les membres du Groupe des 184 est supportée par le dirigeant du Centre Œcuménique des Droits de l’Homme , Jean Claude Bajeux. Ce dernier soutient que la détention de Charles Baker et de David Apaid est illégale et arbitraire. La Mission Spéciale de l’OEA se refuse jusqu’ici à tout commentaire.

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