Détérioration de l’environnement : urgent appel en faveur d’une concertation entre les secteurs public et privé

Les récentes intempéries enregistrées notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, avec son cortège de décès, démontrent l’urgente nécessité pour les secteurs public et privé de se mettre ensemble pour prendre les mesures qui s’imposent, c’est l’avis de l’économiste Kesner Pharel. Le responsable du Group Croissance qui intervenait le mercredi 8 octobre 2003 au Centre Haïtien de Presse dans le cadre de la semaine de l’information prône une solution concertée et réflechie pour mettre un terme à la grave crise de l’environnement.Par rapport à la dégradation accélérée de l’environnement et des dangers qui menacent les agglomérations anarchiques de Port-au-Prince, chaque citadin devrait pouvoir déterminer sa part de responsabilité dans cette détérioration. Ce n’est plus le temps des dispositions sans suite et des prises de position pour dénoncer l’irresponsabilité des autorités concernées. Dans son analyse de la situation, l’économiste haïtien Kesner Pharel croit qu’il est plus que temps de s’asseoir ensemble pour trouver des solutions durables à la grave crise de l’environnement. Pris au dépourvu par l’ampleur des récents éboulements et inondations à Port-au-Prince, les responsables lavalas sont tentés par la « solution bulldozer » pour limiter les pertes en vie humaine. De l’avis de M. Pharel, cette option est loin d’être la meilleure façon de résoudre le problème. Une telle intervention doit être suivie d’une importante opération de déplacement de populations. Or, pour l’heure, la structure d’accueil nécessaire n’existe pas. Environ 1 million 300 mille personnes vivent dans les bidonvilles à Port-au-Prince. Ces pesonnes sont issues, pour la grande majorité, des couches démunies des villes de province. Cette masse de gens exerce une pression considérable sur la demande en matière d’habitats décents dans la capitale. Pour tenter de résoudre ce problème épineux, quelques 12.000 logements devraient être construits chaque année, estiment des experts en urbanisme. Parallèlement, les économistes recommandent la restructuration des « bétonvilles » de manière à réhabiliter l’environnement de ces quartiers populeux.

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