Electricité : le rationnement drastique à la Capitale est de retour…

L’Electricité d’Haïti (EDH) semble avoir repris son programme de rationnement drastique de courant électrique à Port-au-Prince. Bon nombre des quartiers de la capitale passent des heures voire même des jours sans être alimentés. Le grondement sans arrêt des groupes électrogènes et la période favorable aux de marchands de bougies dans les rues sont de retour. Chacun tente, à sa façon, de satisfaire ses besoins en énergie électrique. Les port-au-princiens ont cette capacité de s’adapter à toutes les situations difficiles. La preuve, ils ont passé des dizaines de mois à attendre l’amélioration annoncée en maintes occasions par les autorités Lavalas. Ainsi, ils ne s’attendaient pas à une solution durable à la crise du « blacK-out » malgré la récente injection sur le réseau de 30 mégawatts supplémentaires. Justement, on est tenté de se demander où sont passés ces 30 mégawatts ou encore qu’en est-il du fameux contrat passé entre le gouvernement lavalas et la compagnie américaine « Aservine » pour deux ans de production. Les responsables concernés tardent à répondre à cette question. Dans l’intervalle, la plupart des quartiers de Port-au-Prince reçoivent moins de quatre heures de courant par jour. Une partie de la capitale est plongée dans le noir , chaque soir. Et, en raison de cette situation, les bandits reprennent du service dans l’aire métropolitaine. Des cas de vol et de viol sont recensés notamment dans les zones à haut risque. Ce rationnement drastique est peut-être de courte durée, le gouvernement avait annoncé d’autres mises en place pour la production d’une vingtaine de mégawatts de plus dans les prochains jours. Port-au-Prince, à elle seule, a besoin d’environ 200 mégawatts pour être alimenté 24/24. Les moteurs de la centrale hydroélectrique de Péligre et les centrales thermiques en fonction produisent à peine une cinquantaine de mégawatts. Le manque à gagner est important et doit être comblé avant longtemps si les autorités lavalas veulent effectivement réaliser leur rêve, celui de faire de Port-au-Prince une capitale lumière ,le 1er janvier 2004, pour marquer le Bicentenaire de l’Indépendance.

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