L’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF) vient de solliciter que l’action publique soit mise en mouvement contre des Organisations et leurs dirigeants pour le compte desquels des fonds ont été détournés suite à des actes de malversation et de corruption. Parmi les personnes morales figurent la Fondation Aristide pour la Démocratie, la société de construction et de logement (SOCOL S.A), la coopérative de consommation Soleil Brillant Fond’Oie (COCSOBFO), Se Pa’n Provisions Alimentaires, Quisqueya Store et K-DO S.A. Les personnes physiques impliquées sont, entre autres, Myrlande Lyberus, Toussaint Hilaire, Jonas Petit, Jean Robert Esther et Paul Presler.Dans son rapport, l’UCREF fait aussi état de co-auteurs tels Jean Bertrand Aristide, Yvon Neptune, Necker Dessables et Henry Claude Ménard. Sur la liste des personnes ciblées figurent également des complices qui sont, pour la plupart, des personnalités connues sur le terrain. L’unité Centrale de Renseignements Financiers souligne que la Fondation Aristide pour la Démocratie se révèle un magnat de la finance. Cette institution collecte et manipule des fonds importants tirés du secteur public.Toujours selon le rapport de l’UCREF, cette fondation détient un dispositif incluant des personnes morales et physiques de la place.Le rapport de l’UCREF révèle que Ricardo Sanon est un prête-nom qui gère plusieurs comptes, apparemment commerciaux, brassant beaucoup de liquidités. Ces comptes sont utilisés par de hauts fonctionnaires de l’Etat, membres de la fondation Aristide pour la Démocratie, pour écouler des espèces issues de détournements de fonds publics. Et c’est en ce sens qu’un véritable montage financier complexe est constitué, composé de sociétés écrans dont on grossit artificiellement le chiffre d’affaires avec les deniers publics. La fondation Aristide pour la Démocratie bénéficie d’un apport considérable de capitaux en provenance des canaux cités dans le rapport. De fortes sommes sont déplacées d’une société à une autre afin de brouiller les pistes. Toute une chaine d’opérations en trois phases, placement, empilage et intégration, caractérisant le blanchiment d’argent, fait prévu et puni par la loi du 21 février 2001. Pour terminer ce rapport de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers demande aux autorités judiciaires de faire comparaitre les personnes morales et physiques impliquées en vue de leur inculpation pour crime de blanchiment d’argent, fait prévu et puni par la législation en vigueur.
Dilapidation des caisses de l’Etat sous le régime déchu lavalas : l’UCREF fait des révélations et appelle la justice à sévir
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