Une simple analyse du rapport de l’UCREF suffit pour permettre à tout un chacun de se rendre à l’évidence que la majorité des individus mis en cause étaient, pour la plupart, de grosses pointures du régime lavalas, en commençant par le numéro un du pouvoir déchu lui même, Jean Bertran Aristide, identifié au # 003-387-592-4. L’ancien président de la République se trouve dans la catégorie des co-auteurs dans les détournements des fonds publics.Avec lui dans cette colonne, son ancien premier ministre,Yvon Neptune, son ancien ministre de l’intérieur Henry Claude Ménard et l’actuel protecteur du citoyen Necker Dessables. En tête liste des personnes physiques mentionnées dans le rapport de l’UCREF, l’ancien Sénateur Contesté Myrlande Libérus, Toussaint Hilaire, Jonas Petit ainsi que sa femme Marie Berthe Petit, Laura Flynn Morgan une américaine, Jean Robert Esther, Paul Presler tous des membres de la Fondation Aristide pour la démocratie ayant servi au timon des affaires de l’Etat à un titre ou à un autre sous le régime de Jean Bertrand Aristide de 2001 à 2004.Les complices également sont des personnalités connues dans le pays, citons en exemple, Rodnée Deschineau qui a été directrice générale de la Banque Populaire Haitienne jusqu’à l’arrivée du pouvoir de transition. En ce qui a trait maintenant aux institutions mises en cause dans le cadre de l’enquête réalisée par l’Unité Centrale de Renseignements Financiers. Les plus citées sont la fondation Aristide pour la Démocratie, la société de construction et de logement SOCOL S.A., la Cooperative de consommation Soleil Brillant Fond’oie COCSOBFO. VJLS Computer Services et Accessoires, SEPA’n Provisions Alimentaires, Quisqueya Store et K-DO S.A.Ce qui paraît le plus grave est que certaines de ces institutions n’existent que de nom.Par exemple le VJLS computer services et accessoires, cette institution dite commerciale est caracterisée par l’inadéquation entre les transactions réalisées et le secteur d’activité dans lequel elle prétend évoluer. Les mouvements passés sur les comptes bancaires de cette entreprise reflètent une société prospère dont la finalité ne correspond pas aux moyens financiers dont elle dispose. De plus, les transactions ne revêtent aucun caractère commercial. Et l’adresse indiquée dans les documents commerciaux (#10,impasse laurier,tabarre 46),n’existe pas. Selon le rapport, VJLS dispose de trois comptes courants à la BPH dont un en dollars américains. Et selon les relevés de comptes disponibles, plus de 80 dépots ont été effectués sur le compte en dollars dont le numéro est 30-338 du 13 septembre 2001 au 19 novembre 2003. Des dépots totalisant un montant de 19.770,534.55. Mais il y a un nom qui revient sans cesse sur la liste des suspects concernés par l’enquête de l’UCREF, c’est celui de Ricardo Sanon. Ce dernier est un prête-nom qui gère plusieurs comptes, apparemment commerciaux, brassant beaucoup de liquidités.ces comptes sont utilisés par les dignitaires lavalas cités précédemment, membres de la fondation Aristide pour la Démocratie, pour écouler des espèces issues des détournements de fonds publics. A cette fin,un véritable montage financier complexe est constitué,composé des sociétés mentionnées précédemment dont on grossit artificiellement le chiffre d’affaires avec les deniers publics. Et les opérations sont réparties en trois phases, placement, empilage et intégration,caractérisant le blanchiment d’argent. C’est donc en gros ce qui termine le travail de l’UCREF.Cette institution dont les pouvoirs sont sans limités promet de compléter son rapport par des suppléments d’informations. En attendant, elle espère des autorités judiciaires du pays la poursuite des accusés,disons des présumés dilapidataires des fonds du trésor public. Un fait prévu et puni par la législation haitienne conformément à la loi du 21 février 2001. Une loi qui, d’ailleurs, a été voté par le parlement dominé par lavalas ,sous le régime de Jean Bertrand Aristide.
Suite des révélations faites par l’UCREF sur les cas de dilapidation des fonds publics sous le régime de Jean Bertrand Aristide
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