Si les politiques n’ont pas manqué de réagir sur fond du discours prononcé lundi par le président Jovenel Moïse devant le conseil de sécurité de l’ONU, l’expert en relation internationale, Fernando Estimé se montre critique sur la forme.
« Il est tout à fait inhabituel qu’un chef d’état s’exprime dans une réunion à laquelle participent des diplomates d’un niveau aussi faible. Envoyer un président en première ligne alors qu’il n’a pas non plus, l’expérience des convenances diplomatiques est une erreur grossière. »
En effet, le rappel à l’ordre du représentant du Royaume uni au bout de 25 minutes de discours a fait très mauvais effet auprès de l’assistance explique le spécialiste.
« Tout donne l’impression que cette allocution a été préparée à la va vite et que les enjeux n’ont pas été cernés avec précisions par le chef de l’état avant son intervention. »
Le résultat est que ces approximations sont gênantes pour tout le pays. Par ailleurs les interventions des représentants français et chinois ont mis le président Jovenel Moïse dans une position fâcheuse.
Dans ce contexte Fernando Estimé s’interroge sur l’opportunité de cette intervention face au conseil de sécurité et parle d’opération de charme totalement ratée.
Lorsque l’on dispose de professionnels de la diplomatie, c’est une très mauvaise idée de jeter un président inexpérimenté dans l’arène, conclut-il.
AL/Radio Métropole