Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Bernard Gousse, a annoncé, ce vendredi 3 septembre 2004, des dispositions pour la reprise des commissariats de police occupés par des anciens militaires depuis une semaine. Qualifiant l’action des militaires d’illégale, Bernard Gousse a souligné que la seule force légale du pays demeure la Police nationale. Le ministre indique que la police a été humiliée. « La police doit retrouver sa fierté et sa dignité », a martelé Bernard Gousse à l’occasion de la cérémonie officielle de confirmation de Léon Charles comme directeur général de la PNH. De son côté, le ministre de l’intérieur et de la sécurité nationale, l’ancien lieutenant général Hérard Abraham, a estimé que les militaires démobilisés faisaient fausse route. M.Abraham qui a rompu le silence sur ce dossier indique qu’il comprend les revendications de ses anciens subordonnés mais croit savoir que le chemin emprunté ne portera pas fruit. Les militaires démobilisés très actifs sur le terrain depuis environ une semaine réclament notamment la reconnaissance officielle de l’armée et plus de 10 ans d’arriérés de salaire. Pendant ce temps, des contingents de la MINUSTAH ( mission onusienne de stabilisation) sont déployés depuis jeudi soir à Miragoâne et à Grand-Goâve. Dans cette ville du sud-ouest de la capitale, la journée a été tendue, jeudi, suite à un accrochage entre militaires démobilisés et policiers sur fond de prise d’otage. Une entente a été trouvée entre les anciens militaires, la police et la MINUSTAH. La mission de l’ONU ne s’est pas encore déployée à Petit-Goâve où est cantonnée une bonne partie des anciens militaires dans la région. Aux Gonaïves, des militaires démobilisés ont quitté la ville , jeudi, suite à l’intervention du représentant du pouvoir et des responsables de la MINUSTAH.
Dispositions du pouvoir pour mettre fin à l’action des militaires démobilisés
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