Mise en garde du gouvernement aux militaires démobilisés

Le président provisoire Boniface Alexandre a vivement réagi au mouvement des anciens militaires qui s’étend dans le pays. Le chef de l’Etat affirme que cette action illégale ne sera pas tolérée. De retour du Panama, le jeudi 2 septembre 2004, où il a assisté à la cérémonie d’installation du nouveau président Martin Torrijos, M. Alexandre a déclaré que le gouvernement ne réhabilitera pas l’ armée. D’un ton ferme, le président de la République s’est dit ouvert au dialogue mais il n’est pas question que deux forces dirigent le pays. « Nous sommes la force », a martelé Boniface Alexandre. Le chef de l’Etat souligne que le gouvernement traitera avec les anciens militaires uniquement de la question du remboursement des fonds de pension. Boniface Alexandre indique qu’il n’est nullement question d’accorder des arriérés de salaire aux anciens militaires. Ces derniers réclament 10 ans et 7 mois d’arriérés de salaire et la reconnaissance officielle de l’armée dissoute en 1995 par l’ex-président Jean Bertrand Aristide. Les militaires démobilisés se sont installés notamment à Petit-Goâve, Grand-Goâve et à Jacmel. Dans cette ville du sud-est ,ils ont reçu des munitions de leurs frères d’armes venus de l’ouest et ont convoqué les anciens chefs de section.

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