Divergence de vue entre le gouvernement et l’Opposition sur la question des réparations

L’Organisation des Etats Américains (OEA) a mis sur pied un Conseil Consultatif dans le cadre des réparations consécutives aux évènements du 17 décembre 2001. La question des réparations est diversement appréciée par le pouvoir et l’Opposition. Cette initiative est louée par le gouvernement qui avait auparavant échoué dans sa tentative de dédommager les victimes. Le secrétaire d’Etat à la communication , Mario Dupuy estime que cette mesure est la bienvenue et affirme que le gouvernement Lavalas est prêt à donner suite favorable aux recommandations du conseil consultatif . Les observateurs politiques notent que la responsabilité civile semble primer sur la responsabilité pénale dans cette affaire car, jusqu’ici l’enquête du juge d’instruction Bernard Saint-Vil piétine. Une trentaine de personnes sont visées et pour la plupart des illustres inconnus sinon l’ancien officier Guy François. L’une des victimes, la Convergence Démocratique attend les réparations civiles mais Evans Paul, l’un des responsables de l’Opposition insiste sur l’aspect pénal du dossier.  » Nous sommes d’accord pour les réparations et ces fonds doivent provenir de la poche du président Aristide et non de l’Etat haitien en difficulté car c’est M. Aristide qui a commandité les violences du 17 décembre 2001  » , soutient le dirigeant de la KID qui affirme qu’il ne saurait avoir réparation sans justice c’est-à-dire sans arrestation des criminels. La commission a démarré ses travaux le lundi 13 mai mais il lui manque toujours certaines données de base , a confié à Radio Métropole l’un des membres, Fritz de Catalogne qui indique que son travail sera essentiellement technique . Ce mercredi 15 mai , une rencontre était prévue entre la commission de réparation et la commission d’enquête de l’OEA sur le 17 décembre 2001 . Le conseil consultatif pour les réparations est composé de trois (3) membres : Harry Clinton, ministre des Travaux Publics Transport et Communication (TPTC) du côté du gouvernement , Jean Michel Arrighi et Fritz de Catallogne nommés par l’OEA.

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