Le président Jean Bertrand Aristide a lancé ce mercredi 15 mai 2002 une campagne de désarmement des bandes rivales dans les quartiers populaires . Avant son départ pour l’Espagne, le chef de l’Etat a demandé à toux ceux qui détiennent des armes illégales notamment les membres d’Organisations Populaires (OP) des quartiers pauvres du pays d’aller déposer leurs fusils dans les commissariats de police pour recevoir en échange une certaine somme d’argent . M. Aristide qui doit participer à Madrid à une rencontre de l’Union Européenne (UE) avec les pays de la Caraïbe les 16 et 17 mai s’en est vivement pris à la campagne de désarmement lancée en 1995 par la Force Multinationale d’Intervention dirigée par les Américains . » Si le désarmement avait été effectif à cette époque , nous n’aurions pas eu ce problème aujourd’hui « , affirme le président de la République qui en a profité pour appeler au calme les habitants de quartiers populaires de plusieurs régions du pays telles la Saline, Raboteau, Jubilé qui dénoncent sa passavité face à cette situation . L’Opposition condamne l’approche du président Aristide pour résoudre le grave problème de désarmement . L’un des responsables de la Convergence , Gérard Pierre Charles , soutient que Lavalas a commencé à armer des gens dans le pays au cours de l’année 1997 sous la présidence de René Préval . Le dirigeant politique estime que cette question est trop importante pour être traiter avec autant de légèreté par le président de la République . M. Pierre Charles indique que ce dossier épineux a été abordé avec la mission OEA/CARICOM en visite cette semaine en Haiti conduite par le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Luigi Einaudi. Le chef de l’Etat qui vient de participer au Sommet de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur les enfants le vendredi 10 mai dernier est attendu à Port-au-Prince dans les permières heures du samedi 18 mai , jour de la fête du drapeau et de l’université. L’Union Européenne conditionne la reprise de son aide à Haiti à la résolution de l’impasse née des élections législatives et locales contestées du 21 mai 2000.
Jean Bertrand Aristide lance une campagne de désarmement avant un nouveau voyage à l’étranger
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