Divergences au Conseil de sécurité sur la reconfiguration de la MINUSTHA

Pour certains pays, comme la France, il est essentiel que la future mission des Nations Unies en Haïti conserve une composante de police importante, les besoins en matière d’ordre public, de formation et d’accompagnement de la Police nationale haïtienne et, plus largement, d’édification de l’État de droit étant les principaux défis auxquels le pays est confronté.L’Argentine a estimé que toute décision sur cette question devrait tenir compte de l’avis des autorités nationales. Pour le Mexique, il convient de maintenir une approche progressive et planifiée de la reconfiguration de la MINUSTAH au-delà de 2016. Un retrait brutal de la Mission pourrait entraîner une résurgence de la crise et de l’instabilité politique avec des conséquences énormes, a-t-il prévenu.Le Gouvernement haïtien ne peut se reposer indéfiniment sur la MINUSTAH, a en revanche considéré le délégué britannique, en invitant les autorités nationales à jouer pleinement leur rôle pour sauvegarder l’avenir du pays.Au cours de la discussion, de nombreux pays ont jugé encourageants les progrès réalisés par la Police nationale haïtienne, en se félicitant en particulier de la baisse notable de la criminalité dont a fait état Mme Honoré.Beaucoup d’intervenants ont également noté avec satisfaction les progrès enregistrés sur le plan humanitaire. En revanche, même si, comme l’a souligné la Représentante spéciale, le nombre de cas suspects de choléra s’est considérablement réduit, l’accent a été mis sur la nécessité d’accroître les efforts pour éliminer l’épidémie, Haïti ayant toujours le taux le plus élevé de choléra dans le monde.L’Uruguay, au nom du Groupe des Amis d’Haïti, a réitéré son engagement en faveur de la politique de la tolérance zéro contre les abus sexuels et a demandé que tout le personnel des Nations Unies adhère à des normes de conduite élevées.HA/radio Métropole Haïti

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