
Le Conseil de sécurité a examiné, ce mardi matin, les cinq grandes options que le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, propose pour la reconfiguration après 2016 de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).Dans le dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies au Conseil de sécurité, Ban Ki-moon souligne que « conformément à la résolution 2119 (2013) du Conseil de sécurité, un processus intégré de planification de ce que sera la configuration de la Mission des Nations Unies en Haïti après 2016 a commencé, avec la participation d’acteurs nationaux et internationaux importants et, notamment, l’équipe de pays des Nations Unies ».« Ce processus permettra au Conseil de prendre à l’avenir une décision en connaissance de cause sur la configuration la plus appropriée de la présence des Nations Unies pour aider Haïti après l’achèvement, en 2016, du plan de consolidation de quatre ans », précise-t-il, en proposant «cinq grandes options de configuration ».Ces cinq options, énoncées par la Représentante spéciale du Secrétaire général et Chef de la MINUSTAH, Sandra Honoré, sont les suivantes : 1.- la désignation d’un envoyé spécial de l’ONU en Haïti pour offrir les bons offices politiques; 2.- l’établissement d’une mission politique spéciale conservant la capacité de développer la Police nationale haïtienne; 3.- la création d’une nouvelle mission de maintien de la paix ayant surtout un rôle politique, avec une empreinte au sol beaucoup plus réduite; 4.- l’établissement d’une nouvelle opération de maintien de la paix, plus petite avec une force de police des Nations Unies et une présence militaire réduites; 5.- une modification du mandat actuel de maintien de la paix de la MINUSTAH afin de tenir compte de la réduction des activités rendue possible par l’achèvement du plan de consolidation. Une évaluation stratégique complète sera réalisée à l’échelle des Nations Unies en vue d’établir un état mis à jour et détaillé des conditions sur le terrain afférentes aux cinq options envisageables pour la configuration de la Mission. Ses conclusions seront présentées dans un rapport ultérieur au Conseil, lequel contiendra également les recommandations du Secrétaire général concernant l’option qui conviendrait le mieux à Haïti à ce stade.« Toute reconfiguration de la Mission devra tenir compte des impératifs de l’heure et refléter les besoins particuliers d’Haïti », a insisté le représentant d’Haïti d’Haïti à l’ONU, l’ambassadeur Denis Régis, tout en estimant que dans ce processus, les institutions nationales haïtiennes devraient tenir pleinement leur place et exercer leurs responsabilités.HA/radio Métropole Haïti