
L’ambassadeur chargé de l’adoption internationale Jean-Paul Monchau est « actuellement à Port-au-Prince pour proposer aux autorités haïtiennes un mécanisme conjoint, une commission bilatérale, qui nous permette de traiter ensemble, là-bas, les dossiers d’adoption », a expliqué le porte-parole Bernard Valero lors d’un point de presse. Cette commission est d’une part destinée à « faciliter le traitement des procédures pour lesquelles des éléments probants permettent d’établir l’existence d’un jugement mais qui ne peut être produit suite au séisme » du 12 janvier, selon un communiqué de M. Valero. Et d’autre part à « émettre des recommandations pour les procédures dans lesquelles aucun jugement haïtien n’avait été rendu avant le séisme ».Les autorités françaises sont en contact avec « un peu plus de 900 familles » françaises et environ 950 enfants haïtiens sont « concernés par des procédures d’adoption », a précisé le porte-parole. La première priorité est de « hâter la venue en France des enfants haïtiens pour lesquels un jugement d’adoption avait été prononcé par la justice haïtienne avant le tremblement de terre », soit « près de 400 enfants », a expliqué M. Valero. A ce jour, 277 ont déjà rejoint leur famille française d’adoption et « d’autres arrivées sont prévues dans les prochains jours », a-t-il souligné, ajoutant que chacun de ces départs a été « approuvé » par les autorités haïtiennes. Un jugement d’adoption prend « beaucoup de temps » et la justice haïtienne a été « très affectée » par le séisme, a souligné M. Valero. La mise sur pied, « si possible immédiate » de cette commission, permettra donc d’examiner les « dossiers d’adoption qui étaient ouverts mais qui n’avaient pas atteint le stade du jugement ». Et ce afin « d’accélérer le traitement des dossiers » »Nous sommes tout à fait prêts à démarrer ce travail et nous n’avons pas le moindre doute que nos amis haïtiens répondront également présent pour ce travail en commun », a-t-il déclaré. « Nous pensons que les autorités haïtiennes ont parfaitement compris » le « sens de notre démarche » qui repose « sur plusieurs principes », a-t-il ajouté. « Le premier, c’est naturellement l’intérêt supérieur des enfants, ce qui par conséquent nous interdit à tous de faire n’importe quoi », a-t-il dit. Deuxièmement, « cela doit se faire dans le respect des engagements internationaux de la France mais également d’Haïti », et enfin, « cela doit se faire dans le respect des procédures haïtiennes », a-t-il poursuivi sans fournir de détails sur la commission.