2 heures après le séisme du 12 janvier, le programme «Espace et Catastrophes majeures» a été activé. En quoi consiste ce programme? Qu’a t-il apporté aux équipes de secours sur le terrain?Pour faciliter le travail des secours deux heures après le séisme, la sécurité civile française décide d’activer la Charte Internationale «Espace et Catastrophes majeures», cette Charte fait partie d’un accord regroupant neuf agences spatiales qui programment en urgence leurs satellites en cas de catastrophe. Leurs priorités est de mettre tous les moyens en œuvre pour aider à sauver un maximum de vies.Grâce à ce programme, dés le 14 janvier, une carte des dégâts sur Port-au-Prince a été rendu disponible, puis progressivement, toutes les zones d’interventions des équipes de secours ont ainsi été ainsi couverte.Catherine Proy, représentante du CNES pour la Charte Internationale raconte : «Donc au total, nous avons à peu près mobilisé une dizaine de satellites et reçu très très rapidement une vingtaine d’images».Alain Giros, chef de projet pour le tremblement de terre d’Haïti (CNES) explique: «Dans le cas d’un tremblement de terre comme Haïti, les images optiques sont utilisées de façon privilégiée pour identifier les immeubles qui sont atteints ou bien les infrastructures comme les ponts qui auraient pu être détruit ou les glissements de terrains qui pourraient obstruer des routes».«On a besoin d’une résolution très très fine au sol, c’est à dire que les satellites qui ont une résolution de dix mètres sont insuffisant pour voir les bâtiments qui sont détruit donc, on travaille au minimum avec la résolution de SPOT5 qui est de 2,5 mètres et évidement les satellites commerciaux américains qui ont une résolution inférieur à un mètre sont les plus utiles» explique Madame Proy.Pour obtenir des carte utilisables sur le terrain, les photos satellites doivent être interprété le plus rapidement possible. Une personne appelée photo-interprète identifie les bâtiments qui sont impacté et la nature des dégâts et on identifie, quartier par quartier la densité d’immeubles effondré. Les cartes répertoriant les bâtiments endommagé, sont mises à jour régulièrement, au fur et à mesure que des informations plus précises arrivent. Rapidement, d’autres cartes sont réalisées, certaines identifies les espaces sur lesquels sont rassemblé les victimes de la catastrophe, d’autres localisent les points d’eau pour subvenir aux besoins de la population. Les équipes sur le terrain utilisent ces cartes pour mieux déployer leurs efforts, et pour une meilleure distribution de l’aide.Un autre type d’image peut également être utilisée pour étudier les déformations du terrain: les images radar. Avec ce type d’image, on est capable de mesurer les déformations du terrain avec des précisions centimétrique et donc, d’obtenir une carte très détaillée de la faille et des mouvements dans toute la zone concernée, cette utilisation plutôt scientifique, intervient dans un deuxième temps.La charte Espace et «Espace et Catastrophes majeures» a été créé en l’an 2000 par le CNES et l’Agence Spatial Européenne, en dix années d’existence, elle a été activé 245 fois.N / Radio Métropoel Haïti / CNES
Haiti : Les images satellites
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