Des dirigeants politiques et de la société civile condamnent vivement l’attitude des anciens militaires notamment ceux du groupe de l’ex-caporal Ravix Rémissainthe qui tentent de perturber l’ordre public dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans le Bas Plateau Central. Le professeur Christian Rousseau du Conseil des Sages dénonce le comportement de certains militaires démobilisés qui veulent défier l’autorité de l’Etat. M. Rousseau qui intervenait à l’émission Rencontre sur Radio Métropole, le dimanche 13 février 2005, a souhaité que le gouvernement trouve une solution rapide à cet épineux problème. Il demande au gouvernement de définir un statut pour les militaires démobilisés notamment ceux qui entendent respecter les règles du jeu. Le dirigeant du KID, Evans Paul, s’en prend aussi aux agissements de certains groupes de militaires démobilisés à travers le pays. M. Paul, invité de l’émission Rencontre, croit que le gouvernement doit produire un discours limpide sur la question des militaires démobilisés. Evans Paul partage l’idée de la constitution d’un Etat major intérimaire pour ramener l’ordre dans les rangs des militaires démobilisés en attendant une décision définitive de la part du prochain gouvernement. Le numéro un du KID pense que le gouvernement doit agir vite car, selon lui, la présence de groupes armés non contrôlés dans le pays est anormale. De son côté, le responsable adjoint du Groupe des 184 appelle le gouvernement à résoudre au plus vite le problème des militaires démobilisés qui assurent la sécurité dans certains points du territoire national. Charles Henry Baker qui était l’un des invités de l’émission Rencontre s’est dit partisan de l’intégration de militaires démobilisés dans la police nationale pour renforcer l’effectif de l’institution à l’approche des élections. M. Baker croit que le gouvernement devrait s’imposer face à des secteurs de la communauté internationale qui se prononcent contre cette formule. Une tension règne entre policiers et anciens militaires depuis l’assassinat de 4 policiers dans la zone de l’Aéroport de P-au-P, le dimanche 6 février. La police qui accuse le groupe de Ravix Rémissainthe a effectué deux interventions à la base des militaires démobilisés à Frères ( Pétion-Ville). L’une de ces opérations, la semaine écoulée, s’est soldée par la mort d’une fillette de 5 ans.
Dossier des ex-militaires : Appels en faveur d’une solution négociée dans un bref délai
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