Le débat sur l’accès de la résidence hospitalière à l’HUEH aux médecins diplômés des universités privées est relancé. L’Université Quisqueya (Uniq) a rendu public un document dans lequel elle demande au ministère haïtien de la santé de revenir sur sa décision d’interdire l’enceinte de l’hôpital général aux médecins formés dans les facultés privées. A l’instar de toutes les victimes, l’Université Quisqueya se réserve le droit de se positionner dans le dossier de l’interdiction de la résidence hospitalière de l’HUEH aux médecins diplômés dans les facultés privées. L’Uniq croit qu’il s’agit d’un mauvais précédent et cette mesure peut constituer un handicap pour l’enseignement supérieur en Haïti. Après avoir analysé les fondements de la décision du MSPP, l’Uniq a jugé nécessaire de faire des propositions aux instances concernées en vue d’éviter de nouvelles crises. Elles s’articulent autour de la réglementation des universités et des écoles supérieures publiques et privées à travers le pays. La décision du MSPP est intervenue suite aux pressions excercées par les médecins résidents de l’hôpital général. Ces derniers réclamaient le respect des normes par les responsables de la santé avant toute intégration des confrères du secteur privé à l’HUEH pour une spécialisation. « L’hôpital général étant un centre hospitalier public ne peut être l’acquis d’un groupe de personnes » , explique le docteur Jean Marie Kys. Le doyen de la faculté de médecine de l’Uniq soutient que la gestion de l’hôpital ne relève pas de la compétence des médecins résidents de l’université d’Etat.A ce niveau là, l’Uniq entend plaider la cause de toutes les autres facultés de médecine du secteur privé reconnues par les instances compétentes et qui sont frappées par la décision prise par le MSPP. Mais ce que déplore le plus Paul Saint-Hilaire, le recteur de l’Uniq, c’est le tort qui est fait à toux ceux-là qui financent la formation des jeunes en formation dans le public et dans le privé. Dans ce document qui vient d’être publié, l’Uniq attire l’attention des autorités sur les textes de loi relatifs au fonctionnement du secteur santé qui sont aujoud’hui inappropriés. La législation en rapport avec le statut de l’HUEH et son organisation remonte à l’année 1968, fait remarquer le haut conseil de l’Uniq. Il en est de même du décret organisant la résidence hospitalière qui date de mai 1981. A plus forte raison, l’Université Quisqueya appelle les autorités de l’Etat à prendre les mesures qui s’imposent pour réformer l’enseignement supérieur et le fonctionnement du secteur santé en Haïti.
L’Hôpital général de Port-au-Prince interdit aux résidents des facultés privées. La décision gouvernementale est contestée
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